Mali : en plein marché, Aqmi décapite un homme accusé de travailler pour les Français

Des combattants d’Aqmi ont tué par balle puis décapité jeudi un civil qu’ils accusaient de travailler pour les forces françaises au Mali. L’exécution s’est déroulée en plein marché, dans un village à 120 kilomètres au nord de Tombouctou.

Un soldat français de l’opération Barkhane sur une base française près de Gao, au nord du Mali. © AFP

Un soldat français de l’opération Barkhane sur une base française près de Gao, au nord du Mali. © AFP

Publié le 23 mars 2015 Lecture : 1 minute.

Les jihadistes d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) poursuivent leur campagne de repression contre les civils accusés de collaborer avec les forces françaises de l’opération Barkhane. Jeudi 19 mars, un homme soupçonné d’informer les Français a été tué par balle puis décapité en plein marché dans un village de la région de Tombouctou, l’une des principales villes du nord du Mali.

Les faits se sont produits "en public, lors de la foire de la localité de Tichift au nord de Tombouctou", a indiqué à l’AFP une source militaire africaine au sein de la Minusma, la force de l’ONU au Mali. "À Tichift, situé à 120 km au nord de Tombouctou, les combattants d’Aqmi ont fait venir en plein marché un homme, Mohamed Mahmoud Ag Oumar. Il était accusé de travailler pour les forces françaises. Il a été exécuté et décapité", a affirmé une source sécuritaire régionale.

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Distribution de tracts

Selon elle, les combattants d’Aqmi ont également distribué un communiqué pour "mettre en garde" les autres "informateurs" des forces françaises. Dans ce communiqué, l’organisation jihadiste menace d’"appliquer le même (traitement) à tous les autres traîtres qui travaillent contre l’islam pour le compte des forces étrangères dans le (…) nord du Mali".

Aqmi avait déjà exécuté dans cette zone des hommes accusés de travailler pour les forces françaises et leurs alliés. Des zones entières du nord du Mali échappent encore au contrôle du pouvoir central et les groupes jihadistes reprennent peu à peu pied dans certaines régions, malgré la présence des troupes françaises de Barkhane et des Casques bleus de la Minusma, la mission de l’ONU au Mali.

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(Avec AFP)

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