La Guinée équatoriale doit-elle craindre la menace terroriste ?

Le chef de l’État de la Guinée équatoriale, Teodoro Obiang Nguema, a affirmé jeudi disposer d’informations suffisantes pour craindre une attaque terroriste sur son sol.

Avec le président François Hollande, à l’ONU, à New York, en septembre 2014. © AFP/Alain Jocard

Avec le président François Hollande, à l’ONU, à New York, en septembre 2014. © AFP/Alain Jocard

Publié le 20 mars 2015 Lecture : 2 minutes.

"L’Afrique centrale fait face à un phénomène qu’elle n’avait jamais connu, le phénomène du terrorisme." S’il ne l’a pas nommé, c’est bien au groupe islamiste nigérian Boko Haram que le président de la Guinée équatoriale, Teodoro Obiang Nguema, fait allusion.

Le 19 mars, le chef de l’État a rendu visite aux soldats du centre d’instruction des forces armées et de sécurité de Mosala, près de Malabo, lors de manœuvres militaires. Sur les images télévisées, on voit une simulation d’affrontements entre des soldats équato-guinéens et un groupe d’insurgés.

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"Je suis venu vous encourager à poursuivre les exercices militaires ou manœuvres, car il y a certains groupes terroristes qui déstabilisent les États (d’Afrique), les informations que nous recevons sont graves", a déclaré le président Obiang.

Il a affirmé disposer d’informations suffisantes pour craindre une attaque sur le sol équato-guinéen. "Le terrorisme est déjà arrivé au Cameroun, et du Cameroun à la Guinée équatoriale, il y a quelques kilomètres seulement", a-t-il dit.

"Soyez préparés pour être en mesure de les repousser. Nous allons multiplier les exercices pour nous défendre par tous les moyens", a poursuivi Obiang.

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Depuis quelques jours, un impressionnant dispositif sécuritaire a été déployé à Malabo. Sur les grandes artères et principaux de la ville, patrouilles militaires et contrôles policiers se sont multipliés.

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Le président équato-guinéen, qui a déjà réussi à imposer, en 2010, Lucas Abaga Nchama à la tête de la Banque des États de l’Afrique centrale (Beac), tente depuis plusieurs années d’asseoir son influence régionale.

Accompagné par le Congolais, Denis Sassou Nguesso, il s’était rendu fin février au Ghana et au Nigeria afin de travailler à unir les efforts de la CEEAC (Communauté économique des États de l’Afrique centrale) et de la Cedeao (Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest) dans la lutte contre Boko Haram. Mandatés par la CEEAC, ils avaient été reçus par leurs homologues nigérian et ghanéen John Dramani Mahama (président en exercice de la Cedeao) et Goodluck Johnatan.

(Avec AFP)
 

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