Burkina Faso : retour au pays d’un militant du « Balai citoyen » arrêté en RDC
Arrêté dimanche à Kinshasa à l’issue d’une conférence de presse avec des mouvements pro démocratie, un militant du « Balai citoyen », Sibiri Ouédraogo, est rentré à Ouagadougou dans la nuit de jeudi à vendredi, acceuilli par une foule de partisans.
"Je suis très content pour cette mobilisation pour notre liberté, je dis que je suis vivant, je suis au Burkina et je remercie tout le monde" a déclaré le 20 mars à sa descente de l’avion Sibiri Ouédraogo, militant du "Balai citoyen". Expulsé la veille de la République démocratique du Congo (RDC), il a été accueilli par une cinquantaine de membres de son mouvement, fer de lance de la révolution qui a chassé le président burkinabé Blaise Compaoré du pouvoir en octobre 2014.
>> Lire aussi RDC : ce que Kinshasa reproche à "Y’en a marre", "Balai citoyen" et "Filimbi"
Manifestation anti-Kabila
L’accueil de Sibiri Ouédraogo s’est très vite transformé en une manifestation improvisée contre le pouvoir congolais. Les militants ont entonné des slogans hostiles au président Joseph Kabila, tels que "Kabila zéro, le peuple aura ta peau et Kabila, salaud, le peuple congolais aura ta peau".
"Ce sont des comportements de dictateurs et de voyous qui ont l’habitude de réagir avec des moyens de forçats pour nous obliger à obtempérer", a dénoncé devant la presse le rappeur Serge Bambara, dit Smockey, figure fondatrice du Balai citoyen également présent à l’aéroport de Ouagadougou.
Alors que le débat sur un éventuel troisième mandat du président Kabila agite la RDC, Sibiri Ouédraogo avait été arrêté dimanche à Kinshasa en compagnie de militants sénégalais et congolais alors qu’il participait à une rencontre destinée à sensibiliser la jeunesse congolaise sur les questions de gouvernance et de démocratie.
"On parle du printemps arabe. Maintenant il faut parler de l’harmattan (vent chaud et sec d’Afrique de l’Ouest) africain parce que c’est le moment où le vent doit faire basculer tous ces gens", a poursuivi Smockey désignant plusieurs dirigeants dont le Tchadien Idriss Déby, le Camerounais Paul Biya et le Congolais Denis Sassou N’Guesso.
Les mouvements "Y’en a marre" (Sénégal) et "Balai citoyen" (Burkina Faso) espèrent mobiliser les jeunes du continent pour qu’ils s’engagent à "devenir des citoyens" attentifs au respetc des principes démocratiques dans leurs pays.
>> Lire aussi Burkina Faso : ici aussi, y’en a marre !
(Avec AFP)
La Matinale.
Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.
Consultez notre politique de gestion des données personnelles
Les plus lus – Politique
- Le livre « Algérie juive » soulève une tempête dans le pays
- Maroc-Algérie : que contiennent les archives sur la frontière promises par Macron ?
- L’Algérie doit-elle avoir peur de Marco Rubio, le nouveau secrétaire d’État améric...
- En Algérie, le ministre Ali Aoun affaibli après l’arrestation de son fils pour cor...
- Au Bénin, arrestation de l’ancien directeur de la police