Attentat en Tunisie : la communauté internationale condamne un acte terroriste « abject » et « lâche »

L’attaque terroriste perpétrée mercredi au musée du Bardo en Tunisie a été vivement condamnée par la communauté internationale. De Rabat à Bruxelles, de nombreux pays réaffirment leur soutien à l’essor de la démocratie « au pays du Printemps arabe ».    

Capture d’écran de la TV tunisienne montrant des personnes fuyant le musée du Bardo, 19 mars 2015. © AFP

Capture d’écran de la TV tunisienne montrant des personnes fuyant le musée du Bardo, 19 mars 2015. © AFP

Publié le 19 mars 2015 Lecture : 4 minutes.

Mis à jour à 15h27.

Les réactions de la communauté internationale ont fusé de toutes parts dans les heures qui ont suivi les attentats terroristes au centre de Tunis mercredi 18 mars. Deux hommes armés ont ouvert le feu sur des touristes faisant au moins 21 morts, selon le dernier bilan, et des dizaines de blessés.

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>> À lire : Que sait-on des deux terroristes du musée du Bardo ?

Le Secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon a condamné "le plus fermement possible cette attaque" qu’il qualifie "d’acte lamentable". Le Conseil de sécurité de l’ONU a réclamé que les auteurs de "ces actes de terrorisme inqualifiables et ceux qui les ont financés" soient traduits en justice.

Sur le même ton, le Secrétaire général de l’Otan, Jens Stoltenberg, a déclaré que l’organisation continuera de "travailler avec la Tunisie et avec (ses) partenaires du Dialogue Méditérannéen dans la lutte contre le terrorisme".

>> Lire aussi : Qui sont les victimes de l’attaque du musée du Bardo ?

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En Europe

Cette attaque renforce la détermination de l’Union européenne (UE) "à coopérer plus étroitement avec (ses) partenaires pour faire face à la menace terroriste", a déclaré la chef de la diplomatie de l’UE, Federica Mogherini. Le Conseil européen soutient "la Tunisie dans son engagement pour la paix et la démocratie". "Nous ne nous laisserons pas intimider par une telle brutalité", a ajouté son président, Donald Tusk. Pour sa part, Jean-Claude Juncker, le président de la Commission européenne, a indiqué qu’il appellerait les États membres à examiner des "moyens additionnels" d’aider la Tunisie.

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En France, le président François Hollande a rapidement réagi après les attentats qui ont coûté la vie à au moins deux Français et blessé sept autres. Il a indiqué qu’il avait "immédiatement appelé le président tunisien pour lui exprimer (sa) solidarité et (son) soutien dans cette épreuve". Il a souligné qu’il pensait "aux Tunisiens qui accueillent déjà beaucoup de réfugiés et qui ont réussi une transition démocratique exceptionnelle au pays du printemps arabe". Le chef de la diplomatie française, Laurent Fabius, a ajouté que "le terrorisme touche aujourd’hui, et ce n’est pas un hasard, un pays qui représente l’espoir dans le monde arabe. L’espoir de paix, l’espoir de stabilité, l’espoir de démocratie. Cet espoir doit vivre".

En Italie, dont trois ressortissants ont été tués et six autres blessés, le chef d’État, Matteo Renzi a déclaré que "là où l’on cherche à attaquer les institutions démocratiques, la culture, la modération qui caractérisent le gouvernement tunisien, d’une certaine manière on frappe chacun de nous".

Au Royaume-Uni, le Premier ministre David Cameron a indiqué que son gouvernement allait faire tout ce qui est en son pouvoir pour "aider la famille de la Britannique tuée en Tunisie", tout en réitérant l’importance de ne pas laisser les terroristes miner la démocratie.

En Amérique du Nord

Aux États-Unis, le secrétaire d’État, John Kerry, a fermement condamné cette attaque terroriste et a souligné "la réponse rapide des autorités tunisiennes face à la violence gratuite". Il a réitéré le soutien de son pays "au gouvernement tunisien dans ses efforts pour faire avancer une Tunisie sûre, prospère et démocratique".

Au Canada, le chef d’État, Stephen Harper, s’est dit "indigné par ces attentats terroristes", des gestes qualifiés de "barbares".

En Afrique

Au Maroc, le royaume chérifien a dénoncé "dans les termes les plus forts cet acte terroriste abject, qui vise à porter atteinte au modèle démocratique de la Tunisie et à l’économie de ce pays, en attentant au secteur du tourisme", selon le ministère marocain des Affaires étrangères. Le gouvernement dit soutenir les efforts de la Tunisie pour "l’éradication des phénomènes de l’extrémisme et du terrorisme, étrangers à la culture de la paix et de la tolérance".

Au Gabon, le président Ali Bongo Odimba a exprimé sa solidarité avec le peuple tunisien. Il a qualifé cet attentat de "lâche et ignoble".

En Algérie, l’attaque terroriste a été condamnée "énergiquement" dans un communiqué du ministère des Affaires étrangères. Le pays a exprimé sa "solidarité absolue et inconditionnelle" avec son pays voisin, "la Tunisie soeur". Le pays "suit minute par minute et avec une profonde inquiétude les informations en provenance de Tunis sur l’attaque terroriste lâche (…) dans lequel d’innocentes personnes ont été froidement assassinées" peut-on lire dans le document.

Colombie

La Colombie a exprimé "sa condamnation la plus catégorique à l’encontre des actes terroristes" dans un communiqué du ministère des Affaires étrangères. Deux ressortissants colombiens ont été tués dans l’attaque.

Japon

Le Japon, dont au moins 3 ressortissants ont perdu la vie dans l’attentat, a exprimé son indignation :"Nous ne pouvons admettre un tel acte ignoble et continuerons de combattre le terrorisme en coopération avec la communauté internationale", a affirmé le Premier ministre japonais Shinzo Abe.

(Avec AFP)

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