Libye : douze miliciens tués par des combattants de l’EI dans la région de Syrte
Au moins douze miliciens antigouvernementaux ont été tués mercredi près de Syrte en Libye dans des affrontements avec des jihadistes du groupe État islamique (EI), ont rapporté une source locale et les autorités basées à Tripoli.
Les combats s’intensifient en Libye. Au moins douze miliciens antigouvernementaux ont été tués mercredi dans des affrontements avec des jihadistes de l’organisation État islamique (EI) près de Syrte, selon un communiqué publié par les autorités basées à Tripoli.
Les douze miliciens ont été tués dans la localité de Noufliyeh, fief des jihadistes qui contrôlent depuis février de larges pans du territoire dans la région de Syrte. Des échanges de tirs les opposaient depuis samedi à des jihadistes de la branche libyenne de l’EI . "Douze héros de l’armée libyenne ont été tués traîtreusement à Noufliyeh par des membres de l’EI", précise le communiqué.
Après l’entrée en février des jihadistes de l’EI à Syrte, Fajr Libya, une coalition de milices notamment islamistes qui contrôlent Tripoli, avait envoyé des renforts pour défendre la ville.
Reprise des négociations au Maroc pour tenter de mettre fin au chaos
Ces nouvelles violences surviennent par ailleurs à la veille de la reprise au Maroc d’un nouveau volet des pourparlers, sous l’égide de l’ONU, entre délégations des deux Parlements rivaux libyens pour tenter d’arracher un accord sur un gouvernement d’unité nationale.
Deux autorités se disputent en effet le pouvoir en Libye : un gouvernement et un Parlement reconnus internationalement, siégeant dans l’est du pays, et un autre parlement parallèle installé à Tripoli par Fajr Libya, qui s’est emparée en août de la capitale et d’une grande partie de l’Ouest libyen.
Afin d’assoir leurs légitimités, ces deux pouvoirs tentent concomitamment de contrer l’influence de l’EI, qui a revendiqué ses premières attaques en Libye en janvier avec un assaut spectaculaire contre un hôtel à Tripoli (neuf morts dont un Américain et un Français), puis en février avec la décapitation de 21 chrétiens coptes, la plupart égyptiens.
Un premier round de ces pourparlers s’était déroulé début mars à Skhirat, station balnéaire proche de la capitale marocaine Rabat, avant d’être suspendu.
(Avec AFP)
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