Mali : Bamako et la médiation appellent les rebelles de la CMA à parapher l’accord d’Alger

La médiation internationale et le gouvernement malien ont appelé mercredi la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA) à parapher en l’état l’accord de paix d’Alger, écartant toute nouvelle discussion sur le contenu du document.

Mahamadou Djeri Maiga, vice-président du MNLA et sa délégation, à Alger, le 16 juillet 2014. © Farouk Batiche/AFP

Mahamadou Djeri Maiga, vice-président du MNLA et sa délégation, à Alger, le 16 juillet 2014. © Farouk Batiche/AFP

Publié le 19 mars 2015 Lecture : 2 minutes.

Pour le gouvernement malien et la médiation internationale, il n’y aura pas de renégociation de l’accord d’Alger, ce qu’exige les rebelles touareg regroupés au sein de la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA). Mardi à Kidal, ces derniers avaient en effet présenté par écrit aux diplomates occidentaux et africains une série de points essentiels à introduire dans le texte déjà paraphé dans la capitale algérienne par les représentants de Bamako.

Parmi les principales revendications de la CMA, figurent la reconnaissance officielle de l’Azawad comme une entité géographique, politique et juridique, en référence à l’appellation du nord du Mali par les rebelles, la création d’une assemblée interrégionale couvrant cette zone, et un quota de 80 % de ressortissants de l’Azawad dans les forces de sécurité.

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>> Lire aussi : Les rebelles de la CMA refusent de signer le préaccord d’Alger

"La négociation est parachevée"

Dans un communiqué publié mercredi, la médiation internationale semble réserver une fin de non-recevoir à ces exigences des rebelles. "La procédure du paraphe engagée à Alger le 1er mars signifie bien que la négociation est parachevée", rappellent les diplomates, soulignant que "l’accord n’a pas la prétention de résoudre à la fois et dans l’immédiat tous les problèmes posés".

Soulignant tout de même avoir "pris bonne note" des exigences de la CMA présentées lors de la rencontre de Kidal mardi, la médiation ajoute que "certaines observations pourraient être prises en compte dans le cadre de la mise en oeuvre de l’accord, paraphé le 1er mars par le camp gouvernemental".

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De son côté, le gouvernement malien a également affirmé que "le paraphe du document, en attendant sa signature, exclut toute idée d’ouvrir de nouvelles négociations sur son contenu" et a appelé la médiation à ses responsabilités en tant que garant du processus de paix, selon une déclaration lue par son porte-parole, Choguel Maïga.

"Le gouvernement malien lance un appel solennel à tous les mouvements qui ne l’ont pas encore fait pour parapher sans délai l’accord de paix", a ajouté Choguel Maïga, qui est également ministre de la Communication.

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(Avec AFP)

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