Burundi : l’épouse de l’opposant Agathon Rwasa victime d’une tentative d’assassinat

La femme d’Agathon Rwasa, principale figure de l’opposition burundaise, a été victime d’une tetative d’assassinat dimanche à Bumjumbura. Attaquée par un homme armé non identifié, elle a eu beaucoup de chance : la balle ne l’a que légèrement blessée à la tête.

Annonciate Haberison dit n’occuper aucune fonction politique. © AFP

Annonciate Haberison dit n’occuper aucune fonction politique. © AFP

Publié le 18 mars 2015 Lecture : 1 minute.

Dimanche 15 mars, Annonciate Haberison, femme du chef historique de l’ex-rébellion des Forces nationales de libération (FNL), est conduite à l’hôpital Bumelec . Elle vient de subir une agression à l’arme à feu et est légèrement blessée à la tête, qui a certainement été visée.

Une attaque pour intimider Rwasa ?

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À l’hôpital, la victime estime avoir été ciblée parce qu’elle est la femme de Rwasa. "Peut-être ils voulaient me tuer pour  rendre mon mari malheureux, pour pouvoir au moins l’intimider", raconte-t-elle. Annonciate Haberison explique n’avoir aucune fonction publique, que la plupart du temps elle s’occupe des enfants à la maison.

Les faits se sont déroulés alors qu’elle se trouvait dans un salon de coiffure de la capitale burundaise. Les agressions à l’arme à feu sont relativement rares à Bumjumbura. Plus de deux heures après, la police a confirmé, avoir enregistré une agression dans un salon de coiffure contre "une dame" qu’elle disait ne pas avoir encore identifiée.

Une attaque que l’opposant met à l’actif de "ceux qui le pourchassent toujours" pour décourager son action politique.

>>Lire aussi : Qui a peur d’Agathon Rwasa au Burundi ?

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Un climat politique tendu

Cette attaque intervient dans un climat politique de plus en plus tendu au Burundi. Les élections générales se rapprochent. Les législatives et les communales sont prévues en mai et la présidentielle, en juin.

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La question d’un éventuel troisième mandat du chef de l’État Pierre Nkurunziza, élu en 2005 puis réélu en 2010, cristallise les débats. L’accord de paix signé par les leaders politiques burundais en 2000 à Arusha (Tanzanie) stipule qu’aucun président du Burundi ne doit diriger le pays pendant plus de 10 ans.

Des organisations de la société civile appellent souvent à manifester contre une éventuelle candidature de Pierre Nkurunziza à la prochaine élection présidentielle. La communauté internationale multiplie, depuis quelques mois, les appels à l’apaisement pour éviter que le pays ne replonge dans la violence.

>>Lire aussi NKurunziza : vers un troisième mandat ?

(Avec AFP)

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En mai 2010, juste avant qu’Agathon Rwasa ne prenne le maquis, en plein processus électoral. © Roberto Schmidt/AFP

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