Sénégal : Amadou Sall, l’ancien ministre de la Justice de Wade, placé en détention

Amadou Sall, l’ancien ministre de la Justice de Wade et avocat de Karim Wade dans son procès devant la CREI, a été placé en détention lundi. Il est inculpé d' »offense au chef de l’État et atteinte à la sûreté de l’État ».

El Hadj Amadou Sall, ancien ministre de la Justice d’Abdoulaye Wade. © Seyllou/AFP/Getty Images

El Hadj Amadou Sall, ancien ministre de la Justice d’Abdoulaye Wade. © Seyllou/AFP/Getty Images

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Publié le 18 mars 2015 Lecture : 1 minute.

El Hadj Amadou Sall, ancien ministre de la Justice d’Abdoulaye Wade et avocat de son fils Karim dans la procédure pour enrichissement illicite dont le jugement doit être rendu le 23 mars, a passé sa première nuit à la prison de Rebeuss, à Dakar. Après avoir été convoqué lundi 17 mars par les gendarmes de la section de recherche de Colobane, ce membre éminent du comité directeur du Parti démocratique sénégalais (PDS, opposition) a été inculpé d’"offense au chef de l’État et atteinte à la sûreté de l’État".

Dimanche dernier, lors d’un meeting à Guediawaye, dans la banlieue de Dakar, Me Sall s’était fendu d’un avertissement sans frais au président de la République : "Si jamais Macky Sall fait emprisonner Karim Wade, il ne passera pas une seule nuit de plus au palais." Une sortie hasardeuse qui lui vaut de retrouver son client derrière les barreaux, à quelques jours de la désignation du candidat du PDS à la prochaine présidentielle et du jugement de la CREI.

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"Processus de déstabilisation"

"Quiconque enfreindra la loi sera traduit devant les tribunaux", a indiqué Macky Sall mardi matin, interrogé par les correspondants de la presse étrangère au Sénégal. "L’État de droit comporte aussi des obligations et il faut éviter d’engager le pays dans un processus de déstabilisation", a-t-il ajouté à propos du cas Amadou Sall.

Une poignée de sympathisants du PDS ou de membres des divers comités de soutien à Karim Wade sont par ailleurs actuellement en garde à vue ou en attente d’un "retour de Parquet". Ils sont soupçonnés de fomenter des troubles au cas où l’ancien ministre du Ciel et de la Terre ferait l’objet d’une condamnation qui le maintiendrait en détention.

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