La RDC annonce « l’arrêt des poursuites » contre les activistes sénégalais et burkinabè arrêtés

Le gouvernement congolais a annoncé mercredi l’expulsion par le « premier moyen possible » des militants prodémocratie sénégalais et burkinabè, emprisonnés depuis dimanche à Kinshasa. Ils sont déclarés « persona non grata en RDC », mais les poursuites engagées contre eux sont abandonnées.

Conférence de presse de Y’en a marre, Balai citoyen et Filimbi à Kinshasa, le 15 mars 2015. © DR

Conférence de presse de Y’en a marre, Balai citoyen et Filimbi à Kinshasa, le 15 mars 2015. © DR

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Publié le 18 mars 2015 Lecture : 1 minute.

Mis à jour à 16 heures 30.

C’est le message de Macky Sall à Joseph Kabila qui aurait motivé la décision de Kinshasa. À en croire Lambert Mende, le porte-parole du gouvernement de la RDC, le président congolais a réservé une "suite favorable" à la requête de son homologue sénégalais qui demandait la libération des activistes de "Y’en a marre" arrêtés et détenus depuis le 15 mars dans la capitale congolaise.

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>> Lire aussi : Ce que Kinshasa reproche à "Y’en a marre", "Balai citoyen" et "Filimbi"

"Personae non gratae"

Lors d’un point de presse tenu ce mercredi 18 mars dans la capitale congolaise, Lambert Mende a annoncé "l’arrêt des poursuites" engagées contre Fadel Barro, Aliou Sane Malal Talla alias "Fou malade" du mouvement citoyen "Y’en a marre" et le reggaeman burkinabè Johann Ouadraogo Oscibi. "Ces quatre sujets sénégalais et burkinabè sont toutefois déclarés personae non gratae en RDC", a indiqué le ministre.

Qualifiant les quatre militants prodémocratie d’"apprentis exportateurs des révolutions extrémistes", Lambert Mende a également annoncé leur "expulsion" imminente de la RDC par "le premier moyen possible". "La RDC n’a aucun besoin de fauteurs de troubles", a-t-il martelé.

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Des activistes sénégalais et burkinabè étaient invités à Kinshasa par le collectif congolais Filimbi pour participer à une série de conférences et de panels consacrés à la démocratie et au respect des règles constitutionnelles. Mais le porte-parole du gouvernement congolais n’y croit un mot. "Il s’est bien agi d’un véritable ‘putsching’, d’un mouvement subversif, inspiré de l’extérieur", a soutenu Lambert Mende.

Quant aux autres militants congolais arrêtés le même jour, leur sort sera bientôt connu, s’est contenté d’avancer le ministre. En attendant, des recherches se poursuivent pour mettre la main sur un Floribert Anzuluni, directeur de l’EcoBank à Kinshasa, qui aurait facilité l’entrée des activistes sénégalais et burkinabè en RDC, mais sur la base de faux documents, accuse Lambert Mende.

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