Mali : les rebelles de la CMA refusent de signer le préaccord d’Alger

Malgré la visite d’une équipe de médiation internationale à Kidal, les groupes rebelles qui composent la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA) refusent toujours de signer, en l’état, le préaccord de paix d’Alger, tout en se déclarant ouverts à la poursuite des négociations avec le gouvernement malien.

Des casques bleus patrouillent à Kidal, le 27 juillet 2013. © AFP

Des casques bleus patrouillent à Kidal, le 27 juillet 2013. © AFP

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Publié le 18 mars 2015 Lecture : 1 minute.

Ils n’auront pas réussi à les faire changer d’avis. Mardi 17 mars, une équipe de médiateurs internationaux a effectué une visite inédite à Kidal, bastion de la rébellion touarègue, pour convaincre les leaders de la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA, qui regroupe les principaux groupes rebelles du Nord-Mali) de signer le préaccord de paix validé le 1er mars à Alger. En vain. La CMA est restée sur sa position officielle annoncée la veille dans un communiqué : elle reste ouverte à une poursuite des négociations avec le gouvernement malien, mais refuse de signer le texte paraphé à Alger qui, selon elle, ne répond à aucune de leurs revendications, notamment sur la question d’une autonomie poussée du Nord.

Sans illusion, l’équipe de médiation internationale emmenée par Mongi Hamdi, le patron de la Minusma (Mission de l’ONU au Mali), est donc repartie bredouille de Kidal. Elle était composée de représentants des pays voisins, de l’Union africaine (UA), de l’Union européenne (UE), ainsi que de l’ambassadeur de France et du directeur Afrique du quai d’Orsay, signe que Paris prend ce dossier très au sérieux.

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Nouvel accroc dans un fragile processus de paix

Après trois heures de rencontre dans le camp de la Minusma à Kidal, ces médiateurs sont remontés dans leur hélicoptère en direction de Gao, avec la conviction qu’il faut poursuivre les discussions inter-maliennes sous une autre forme. Il en va désormais de la survie du fragile processus de paix malien, qui progresse très lentement depuis maintenant près de deux ans.

De leurs côté, les leaders de la CMA, pris en étau entre la pression de la communauté internationale et les positions radicales de leurs bases, tentent de faire bonne figure. Outre des amendements au préaccord d’Alger, ils souhaitent désormais avoir des pourparlers directs avec le gouvernement. Les autorités maliennes n’ont, elles, pour le moment, pas encore officiellement réagi.

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Benjamin Roger

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