Tchad : onze policiers arrêtés après la répression d’une manifestation d’étudiants
La justice tchadienne a ouvert une enquête après la répression musclée des manifestations d’étudiants la semaine dernière. Une dizaine de policiers ont été arrêtés à N’Djamena dans le cadre de cette procédure.
"Onze policiers ont été interpellés pour raison d’enquête", a indiqué à l’AFP un officier de police sous couvert d’anonymat. L’intéressé précise qu’il s’agissait à la fois d’une "enquête interne et judiciaire".
Le parquet de N’Djamena a décidé d’ouvrir une information judiciaire le 13 mars pour "déterminer les différentes responsabilités et engager des poursuites si nécessaire" après la polémique suscitée par une vidéo circulant sur les réseaux sociaux. On y voit des policiers en treillis – avec l’uniforme du Groupement mobile d’intervention de la police (GMIP) – maltraitant des élèves torses nus arrêtés lors de la manifestation, les obligeant à se rouler dans le sable avant de leur donner des coups de fouet.
Élucider les circonstances de la mort d’un manifestant
Les affrontements entre jeunes et policiers le 9 mars ont fait au moins un mort et des dizaines de blessés. L’enquête en cours devra déterminer le ou les auteur(s) et situer les responsabilités.
Les manifestations de jeunes lycéens et étudiants se succèdent ces derniers jours dans la capitale tchadienne. Ils dénoncent l’augmentation du prix des casques moto dont le port a été rendu obligatoire par les autorités du pays. Les manifestants ont incendié des véhicules et bloqué l’accès de plusieurs établissements scolaires de N’Djamena.
Le gouvernement a décidé de fermer "jusqu’à nouvel ordre" les écoles et universités.
(Avec AFP)
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