État islamique : le journaliste Javier Espinosa raconte sa détention en Syrie
Un an après sa libération, Javier Espinosa, reporter à « El Mundo » est revenu dimanche sur les conditions de sa détention dans les geôles de l’État islamique.
![Le journaliste Javier Espinosa accueilli après sa libération le 30 mars près de Madrid. © Paco Campos / afp.com](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2015/03/16/016032015122200000000otage.jpg)
Le journaliste Javier Espinosa accueilli après sa libération le 30 mars près de Madrid. © Paco Campos / afp.com
Dimanche 15 mars, Javier Espinosa, ancien otage de l’État islamique (EI), libéré le 29 mars 2014, a décrit ses conditions de détention au nord d’Alep.
La prison dans laquelle Javier Esponisa, ainsi que 22 autres otages, ont été détenus devait être la réplique de la base américaine de Guantanamo, explique-t-il.
L’EI nourrissait le projet de création d’une prison de haute sécurité équipée de caméras et de nombreux gardiens, dans laquelle ils voulaient interner des Occidentaux. Dans un long article publié par le quotidien El Mundo, le journaliste espagnol explique que lui et ses codétenus étaient les premiers prisonniers.
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"Des psychopathes"
L’ancien otage espagnol dit avoir gardé le silence parce que ses gardiens menaçaient d’exécuter d’autres otages s’il parlait.
Il raconte les simulacres d’exécution de la part des trois gardiens encagoulés. Ces derniers ont forcé les otages à visionner des photos de l’exécution de l’ingénieur Serguei Nicolayevitch, otage russe enlevé en octobre 2013 et assassiné en mars 2014. Les bourreaux se vantaient régulièrement de ces exécutions et menaçaient les otages de subir le même sort.
Selon l’EI, 15 des 23 otages ont été libérés, six exécutés, et une, l’américaine Kayla Mueller, est morte en février dernier, dans un bombardement de l’aviation américaine. Le sort du photographe de presse britannique John Cantlie, devenu reporter officiel des vidéos de l’EI, reste incertain.
(Avec AFP)
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