Areva : la justice nigérienne ordonne la fin de la grève à la Somaïr

Plusieurs centaines de travailleurs d’une des deux mines d’Areva dans le nord du Niger ont repris le travail le 09 avril, après deux jours d’une grève déclarée « illégale » par la justice nigérienne, rapporte l’AFP, citant les représentants des grévistes et du géant français de l’uranium.

La mine de la Somaïr, filiale d’Areva, compte environ 1 300 employés. © Areva

La mine de la Somaïr, filiale d’Areva, compte environ 1 300 employés. © Areva

Publié le 10 avril 2015 Lecture : 1 minute.

« Nous avons repris le travail à 13H00 locales » car « la justice, saisie par Areva, a déclaré ‘illégal’ notre mouvement », a indiqué à l’AFP Moussa Moutari, le dirigeant du Syndicat des agents des mines et assimilés (Synamine), l’un des deux syndicats du secteur, à l’origine de la grève dans cette mine proche de la ville d’Arlit.

Un responsable local d’Areva a confirmé à l’AFP « la fin de la grève » ainsi que « l’illégalité » de ce mouvement social prononcée par la justice.

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Primes

Le mardi 07 avril, des centaines d’agents de la Société des mines de l’Aïr (Somaïr), filiale d’Areva, s’étaient mis en grève pour trois jours afin de réclamer le versement d’un reliquat de prime datant, selon eux, de 2014.

Sur un million de francs CFA (environ 1 500 euros) de « prime d’objectifs financiers » promise à chacun des 1 332 travailleurs du site, 400 000 FCFA (environ 600 euros) ont été versés aux agents, qui réclament les 600 000 FCFA restants (quelque 900 euros), avait précisé Moussa Moutari.

D’après le responsable d’Areva, les grévistes exigeaient le paiement « d’une avance sur la prime objectifs financiers de l’année 2015, alors que l’année vient à peine de commencer ».

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« Nous allons corriger les lacunes qu’on nous reproche et nous allons relancer la grève », a affirmé pour sa part Moussa Moutari.

Économie

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Areva a fait état début mars d’une perte record de 4,8 milliards d’euros, annonçant un vaste plan d’économie d’un milliard d’euros à l’horizon 2017. Le géant du nucléaire français a récemment licencié 170 salariés sur le chantier de la mine d’uranium d’Imouraren (également dans le nord du Niger), suspendu depuis août 2014.

Le Niger est le 4e producteur d’uranium au monde mais aussi l’un de pays les plus pauvres de la planète. L’uranium nigérien représente près de 35 % de la production totale d’Areva de ce minerai, qui sert de combustible aux centrales nucléaires une fois enrichi.

>>>> Niger : l’uranium de la discorde 

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