Grève de trois jours à la mine Somaïr d’Areva au Niger

Les employés de la mine de la Somaïr, filiale du groupe français Areva au Niger, ont entamé une grève de trois jours pour protester contre le non versement de primes.

La Somaïr exploite des gisements d’uranium près d’Arlit, au nord-ouest du Niger. © AP/SIPA

La Somaïr exploite des gisements d’uranium près d’Arlit, au nord-ouest du Niger. © AP/SIPA

Publié le 8 avril 2015 Lecture : 1 minute.

Le personnel de la Société des mines de l’Aïr (Somaïr), filiale du groupe nucléaire Areva au Niger, a entamé le mardi 7 avril une grève de trois jours pour protester contre le non versement de primes, a déclaré un représentant syndical.

Le mouvement est observé par 90 % du millier de salariés de la mine située près de la ville d’Arlit, a déclaré Moussa Moutari, porte-parole du syndicat Synamin. « La production est pratiquement paralysée », a-t-il dit à Reuters. « La Somaïr ne veut pas verser des primes liées aux objectifs financiers atteints en 2014. Ils disent qu’ils enregistrent des pertes, ce qui n’est pas vrai. »

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Après deux ans d’âpres négociations sur le renouvellement de son contrat de production d’uranium au Niger, Areva a accepté l’an dernier de revenir sur certaines exemptions fiscales et d’augmenter les royalties qu’il reverse au gouvernement. Selon une source du secteur, le Niger a représenté environ un cinquième de l’uranium traité par les centrales nucléaires françaises en 2013, mais ce chiffre devrait diminuer à environ 10% cette année à mesure qu’Areva et EDF diversifient leurs approvisionnements.

Licenciement

Areva, qui a annoncé en mars une perte record de 4,8 milliards d’euros au titre de l’année 2014, est dans une situation financière difficile. Le géant français de l’uranium a même lancé un vaste plan de licenciements pour motif économique qui touche près de 170 salariés d’Imouraren SA, l’une des trois filiales minières d’Areva au Niger avec la Somaïr et la Compagnie minière d’Akouta (Cominak).

Créee en 1968, la Somaïr est détenue à hauteur de 63,6 % par Areva et de 36,4 % par la Sopamin (Société du patrimoine des mines du Niger), agence publique qui gère les participations minières de l’État.

(Avec Reuters)

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