Equity Bank veut s’installer dans dix nouveaux pays africains

Le groupe bancaire kényan Equity Bank a annoncé son intention de consacrer environ 200 millions d’euros pour s’implanter dans dix nouveaux pays. En commençant par l’Éthiopie, la RD Congo et le Burundi, puis en continuant vers l’Afrique australe.

Equity Bank (ici au Rwanda) est présent dans 5 pays africains. © Vincent Fournier-JA

Equity Bank (ici au Rwanda) est présent dans 5 pays africains. © Vincent Fournier-JA

ProfilAuteur_FredMaury

Publié le 8 avril 2015 Lecture : 2 minutes.

Après avoir conquis le Kenya puis l’Afrique de l’Est *, où il comptait fin 2014 9,658 millions de clients, Equity Bank veut se développer dans une dizaine d’autres pays africains. Sans surprise, le groupe bancaire entend s’installer d’abord au Burundi, afin de compléter son dispositif régional, puis en Éthiopie, dont le marché bancaire a un immense potentiel mais qui reste encore fermé aux investisseurs étrangers, et en RD Congo, un pays où le taux de bancarisation figure parmi les plus faibles au monde.

200 millions d’euros

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À plus long terme, le groupe envisage un développement en Afrique australe (Mozambique, Malawi, Zambie, Zimbabwe) puis dans quelques pays cibles d’Afrique occidentale et centrale (Nigeria, Cameroun, Ghana).

« Dans certains pays, il est difficile de commencer à partir de zéro parce qu’ils sont trop grands donc nous entrerons en acquérant une banque de taille moyenne que nous ferons grandir », a souligné James Mwangi, directeur général du groupe. Ce dernier a précisé, selon le journal kényan Business Daily, que pour ces acquisitions, Equity Bank paierait en actions plutôt qu’en cash.

Lors de sa récente assemblée générale, Equity Bank a annoncé la création à cet effet de 400 millions de nouvelles actions, représentant une valeur d’environ 20 milliards de shillings kényans (près de 200 millions d’euros) au cours actuel. Mais selon Business Daily, la banque a également signé des accords de prêt à hauteur de 36 milliards de shillings et pourrait lever des fonds complémentaires à hauteur de 140 milliards de shillings via une levée de fonds en Bourse. En tout, Equity Bank – qui est coté sur les Places de Nairobi et de Kigali – lèverait ainsi près de 200 milliards de shillings (près de deux milliards d’euros).

Drapeaux

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Interrogé fin 2014 par Jeune Afrique sur les velléités d’expansion de son groupe, James Mwangi avait expliqué vouloir en priorité rentabiliser les investissements en Afrique de l’Est. Ajoutant ne pas souhaiter faire d’Equity Bank une banque panafricaine. « Celles qui le sont ne connaissent pas un succès très marqué. J’ai du mal à comprendre le modèle économique d’une stratégie qui consiste à planter des drapeaux », avait alors souligné James Mwangi.

Fondée comme Ecobank il y a une trentaine d’années, Equity Bank s’est très rapidement développée à partir des années 2000 en misant sur la bancarisation de masse. Le groupe a ainsi été pionnier dans le domaine de l’agency banking et a obtenu l’année dernière une licence de MVNO (opérateur mobile virtuel) pour doper ses activités de mobile banking. En dix ans, le nombre de ses clients est passé de moins de 500 000 à plus de neuf millions.

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* En dehors du Kenya, où il est basé, Equity Bank opère également en Tanzanie, en Ouganda, au Rwanda, et au Soudan du Sud.

Retrouvez la grande interview accordée par James Mwangi à Jeune Afrique fin 2014

À une expansion effrénée sur le continent, James Mwangi privilégie le dynamisme de ses services. Via le téléphone mobile, le patron, qui a relancé l’établissement kényan Equity Bank, vise ceux qui n’ont pas encore accès à la banque. Lire l’intégralité de l’interview ici.

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