Standard & Poor’s dégrade la note du système bancaire tunisien
Standard & Poor’s a révisé le classement du système bancaire tunisien le faisant baisser d’un cran au niveau 9, juste une marche au-dessus de la catégorie considérée la plus risquée.
![Pour Standard & Poor’s, le retard pris par la Tunisie dans l’adoption de plusieurs réformes a contribué à l’augmentation du risque bancaire. © AFP](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2015/04/03/Standard-Poors_cAFP.jpg)
Pour Standard & Poor’s, le retard pris par la Tunisie dans l’adoption de plusieurs réformes a contribué à l’augmentation du risque bancaire. © AFP
Dans son dernier rapport, « Banking Industry Country Risk Assessment » (BICRA), Standard & Poor’s a dégradé d’un cran la notation du système bancaire tunisien attribuant lui attribuant la note 9 sur 10. Point de départ de toute notation d’institution financière, le BICRA se base sur une échelle allant de 1 (risque le plus faible) à 10 (risque le plus élevé).
Suite à cette révision, le secteur bancaire de la Tunisie se retrouve dans la même catégorie de risque que ceux de la Papouasie, du Cambodge, de l’Argentine, du Vietnam et du Kenya.
Retard
Pour Standard & Poor’s, cette réévaluation du risque bancaire tunisien s’explique par l’important retard pris dans la mise en oeuvre de certaines réformes, telles que la recapitalisation des trois principales banques publiques tunisiennes – la Société tunisienne de banque (STB), la Banque nationale agricole (BNA) et la Banque de l’habitat (BH) – et la création d’une société de gestion d’actifs, censée absorber les créances classées du secteur touristique qui plombent le bilan de ces institutions financières depuis de nombreuses années.
>>> Voir aussi : Tunisie : attention banques fragiles !
L’agence américaine blâme également la Banque centrale qui, en permettant aux établissements publics d’opérer en dépit d’une violation continue du ratio minimum d’adéquation des fonds propres, a augmenté les distorsions existant sur le marché bancaire. S&P a d’ailleurs baissé son évaluation de la qualité de la régulation bancaire en Tunisie d’ »intermédiaire » à « faible ».
>>>> Lire aussi – Rhadi Meddeb : « En Tunisie, chacun passe les réformes au suivant »
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