Affaire des canettes périmées : le PDG du groupe Obouf condamné à un an ferme
Le tribunal de grande instance de Ouagadougou a condamné l’homme d’affaires Boureima Ouédraogo, PDG du groupe Obouf, à un an de prison ferme et à une amende de 10 millions de F CFA pour tromperie aggravée du consommateur.
![Des canettes périmées de la marque Coca-Cola ont été retrouvées dans un entrepôt du groupe Obouf. © Joël Saget/AFP](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2015/04/03/Coca_Cola_Canettes_cJoel_Saget_AFP.jpg)
Des canettes périmées de la marque Coca-Cola ont été retrouvées dans un entrepôt du groupe Obouf. © Joël Saget/AFP
Boureima Ouédraogo, PDG du groupe Obouf, qui comparaissait ce vendredi avec 11 co-accusés devant le tribunal de grande instance de Ouagadougou pour « tromperie aggravée du consommateur » a été reconnu coupable dans le cadre de l’affaire des canettes de soda périmées qui a secoué le Burkina en février.
Pour rappel, près de 1 300 tonnes de canettes de la marque Coca-Cola (Fanta, Coca et Sprite) avaient été saisies par la police nationale dans un entrepôt du groupe Obouf. Ces canettes, dont les dates de péremption avaient été falsifiés, étaient destinées à la revente sur le marché burkinabè.
Boureima Ouédraogo et son frère Noufou Ouédraogo, directeur général de l’entreprise, ont écopé d’une peine d’emprisonnement ferme d’un an et d’une amende de 10 millions de F CFA (15 000 euros), peine maximale prévue par la loi. Le groupe Obouf se voit infliger aussi une amende de 10 millions de F CFA.
Le Tunisien Rached Ferchichi, accusé d’avoir installé la machine qui a permis la falsification des dates de péremption, a été condamné à trois mois de prison ferme et à une amende de 5 millions de F CFA.
Réactions
Le tribunal a en revanche décidé la relaxe des autres prévenus, soit au bénéfice du doute, soit pour infraction non constituée. À l’annonce du verdict, Gilbert Somda Hien, président de la Ligue des consommateurs, a déclaré espérer que « cette décision amène tous ceux qui s’adonnent à de telles activités à cesser de le faire ».
Me Hervé Kam, avocat de Coca-Cola, qui s’était également constituée partie civile pour atteinte à son image, a regretté que la cour n’ait pas ordonné le retrait immédiat des canettes incriminées.
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