Distribution : Samsung change de main en Algérie
La distribution d’appareils électroménagers Samsung en Algérie sera désormais assurée par Witel Home Appliances. Pour Issad Rebrab, patron du groupe Cevital, dont une filiale détenait jusqu’à présent cette concession, cette perte sera sans effet sur l’activité du conglomérat algérien.
Mis à jour le 03/04/2015 à 15H50 CET
Les produits électroménagers Samsung distribués jusqu’à présent par Cevital à travers sa filiale Samha seront désormais commercialisés par Witel Home Appliances (WHA), filiale du groupe Go invest, déjà distributeur officiel de la marque sud-coréenne pour la téléphonie mobile. Ce nouveau partenariat entre Samsung et Witel HA se déploiera en deux étapes a indiqué Mikael Gourou, le PDG de Go Invest, le 31 mars.
Witel HA commercialisera d’abord des produits électroménagers importés. Une enveloppe de 20 millions de dollars a été déjà dégagée pour l’importation des premiers appareils. Une usine de montage, installée sur un terrain de 15 hectares à Boughezoul, dans la wilaya de Médéa, au sud-est d’Alger, permettra ensuite une production directe sur site. Son démarrage est prévu « d’ici à deux ans », selon Mikael Gourou.
Avec ce projet industriel, Go Invest, qui regroupe plusieurs entreprises lancées par Mikael Gourou dans la distribution (Novaphone, Witel, GenTech) et l’agroalimentaire (Noaa), mise sur un chiffre d’affaires de 160 millions de dollars dès la première année. Le groupe algérien vise à s’imposer sur un marché de l’électroménager estimé à 1,3 milliard de dollars en 2014.
Retour des cendres
Dorénavant entériné, le divorce entre Samsung et Cevital, remonte en réalité à plusieurs mois, a rappelé Issad Rebrab, PDG de Cevital, à Jeune Afrique. « C’est vrai que l’incendie de l’usine Samha en juillet dernier a provoqué l’arrêt de certains produits », a-t-il reconnu, « mais dès l’acquisition du fabricant d’électroménager Fagor-Brandt, en juin, nous avions prévu de passer vers la production sous notre propre marque ». Une nouvelle usine « dix fois plus grande » que celle ravagée par les flammes est d’ailleurs en train de sortir de terre à Sétif, dévoile-t-il.
Quant à l’usine incendiée, elle a été reconstruite et attend désormais « l’arrivée d’une chaîne de machines à laver qui produira 50 000 unités par an destinées au marché européen ». Telle est l’ambition de ce gigantesque ensemble industriel de 110 hectares dont l’investissement se chiffre à « plusieurs centaines de millions de dollars », selon le patron algérien. « 90 % de notre production sera destinée à l’exportation », annonce Issad Rebrab.
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