Afrique du Sud : le président d’Eskom démissionne

La crise n’en finit pas à Eskom, l’entreprise publique d’électricité sud-africaine. Après le départ de quatre cadres le mois dernier, dont le directeur général, c’est au tour du président du conseil d’administration, Zola Tsotsi, de démissionner.

Zola Tsotsi occupait le poste de président du conseil d’administration d’Eskom depuis 2011. © Eskom

Zola Tsotsi occupait le poste de président du conseil d’administration d’Eskom depuis 2011. © Eskom

Publié le 1 avril 2015 Lecture : 1 minute.

La crise énergétique et les relations houleuses à la tête d’Eskom ont eu raison de Zola Tsotsi, président du conseil d’administration de la compagnie d’électricité sud-africaine. Sa démission a été annoncée le lundi 30 mars par l’entreprise publique, qui fait actuellement face à une situation financière difficile et à des coupures massives de courant.

A l’issue d’ »importantes délibérations », le conseil d’administration a décidé d’accepter la démission de Zola Tsotsi, qui occupait ce poste depuis 2011, a déclaré Eskom dans un communiqué, précisant que Baldwin Sipho Ngubane, ancien ministre des arts et ex-ambassadeur de l’Afrique du Sud au Japon, allait assurer l’intérim.

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Intérêt

Selon le communiqué, Zola Tsotsi a déclaré à l’issue du conseil d’administration qu’il se retirait dans l’intérêt de l’entreprise, et du pays, et que sa décision permettrait au conseil d’administration de se concentrer sur les difficultés auxquelles Eskom fait actuellement face. Le mois dernier, le conseil d’administration d’Eskom avait suspendu quatre responsables du groupe, dont le directeur général Tshediso Matona, le temps de mener l’enquête sur des errements constaté dans la gestion de la compagnie.

Les délestages sont en effet réguliers en Afrique du sud, où le parc électrique – essentiellement composé de centrales à charbon et qui fournit à lui seul 46% de l’électricité consommée sur le continent – est vieillissant.

Sur 43 000 mégawatts (MW) de capacité installée plus de 8 000 MW sont à l’arrêt, en raison notamment d’une mauvaise maintenance tandis que les deux centrales à charbon géantes actuellement en construction accusent d’importants retards.

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En mars, l’agence Standard & Poor’s a abaissé la notation de l’entreprise publique, très endettée et en mal de trésorerie.

(Avec AFP)

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