Le groupe « The Economist » sonde « l’horizon africain » des multinationales
Le service de conseil du groupe de médias britannique « The Economist » vient de publier « Africa is the horizon ». Cette enquête menée auprès de centaines de dirigeants d’entreprises opérant en Afrique présente un aperçu original des perspectives de croissance des marchés africains.
La filiale du groupe ‘The Economist’ a sondé deux cent responsables des opérations africaines de grands groupes. DR
Publié le 31 mars 2015 Lecture : 2 minutes.
Economist Corporate Network, le service de conseil (advisory) du groupe de médias britannique The Economist, vient de publier l’enquête « African Business Outlook Survey 2015 ».
Intitulée « Africa is the horizon » (L’Afrique est l’horizon), cette étude a été menée auprès de 206 responsables des opérations africaines de grandes entreprises, parmi lesquelles 33 % réalisent un chiffre d’affaires annuel supérieur à 500 millions de dollars. Cette enquête offre un éclairage saisissant sur l’état actuel des activités de ces firmes en Afrique et surtout sur leurs perspectives de croissance dans cette région.
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Revenus
Ainsi, 18 % des responsables sondés indiquent que les activités africaines représentaient moins de 5 % des revenus de leur entreprise en 2014. Ils sont seulement 4 % à imaginer que cette proportion restera la même en 2020.
Dans le cas des multinationales réalisant un chiffre d’affaires supérieur à 500 millions de dollars, les perspectives paraissent encore plus impressionnantes. En 2014, seules 34 % de ces entreprises réalisaient au moins 10 % de leur chiffre d’affaires annuel en Afrique.
Pour les responsables interviewés par ECN, elles devraient être 60 % à tirer plus de 10 % de leurs revenus du continent à l’horizon 2020.
Progression
Les marges bénéficiaires de ces entreprises en Afrique sont supérieures, dans plus de 57 % des cas, à leur moyenne mondiale, indiquent ces dirigeants.
L’étude de Economist Corporate Network fournit également un indicateur assez original des perspectives de croissance des marchés africains. Ainsi, pour environ 40 % des responsables interrogés, le Nigeria sera le premier marché africain de leur entreprise à l’horizon 2020. Pour plus de 20 % d’entre eux, ce sera l’Afrique du Sud. Le Kenya et l’Angola sont au coude-à-coude recueillant l’aval d’environ 15 % des sondés, loin devant l’Égypte, l’Ethiopie, la Côte d’Ivoire, le Mozambique, le Soudan et la Zambie, qui sont indiqués en première position par moins de 5 % des sondés.
Représentativité
Malgré ces perspectives de croissance prometteuses pour leurs opérations en Afrique, l’enquête de ECN met en évidence la faible représentativité du continent au plus haut de la hiérarchie de ces entreprises.
Environ 66 % des sondés indiquent que leur entreprise ne compte aucun membre du conseil d’administration basé en Afrique et 57 % d’entre eux estiment que la situation ne devrait pas s’améliorer au cours des quatre prochaines années… Un paradoxe d’autant moins compréhensible plus cette étude insiste sur la nécessité pour ces groupes d’adapter leur stratégie aux spécificités des pays dans lesquels ils opèrent.
