En Côte d’Ivoire, Christine Lagarde plaide pour un « deuxième miracle économique »

La directrice générale du Fonds monétaire international (FMI), Christine Lagarde, a plaidé lundi à Abidjan pour un « deuxième miracle économique ivoirien », fondé notamment sur la bonne gouvernance, après une longue décennie de crise politique.

Le président de l’Assemblée nationale ivoirienne, Guillaume Soro, accueille la directrice générale du FMI, Christine Lagarde, à Abidjan le 7 janvier 2013. © Issouf Sanogo/AFP

Le président de l’Assemblée nationale ivoirienne, Guillaume Soro, accueille la directrice générale du FMI, Christine Lagarde, à Abidjan le 7 janvier 2013. © Issouf Sanogo/AFP

Publié le 7 janvier 2013 Lecture : 1 minute.

En tournée africaine depuis le 4 janvier, Christine Lagarde, directrice générale du Fonds monétaire international (FMI), est arrivée le 6 janvier à Abidan après une première étape au Malawi. Lors d’un discours devant les députés ivoiriens, elle a notamment déclaré que « l’heure d’un deuxième miracle économique ivoirien était venue », une référence au miracle économique des années 60-70, nourri notamment par le cacao. Alors que le pays sort d’une crise qui a failli « désintégrer » le pays, elle a insisté sur le fait que « le renouveau naît de la réconciliation, du rassemblement, après une période de division traumatisante ».

Bonne gouvernance

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Elle a ensuite rendu hommage aux efforts du gouvernement du président Alassane Ouattara, soulignant qu’il avait « réussi à remettre la Côte d’Ivoire sur la bonne voie » et renoué avec les institutions internationales. L’objectif des autorités de faire de la Côte d’Ivoire un pays émergent en 2020 n’est « pas un vœu pieux », a aussi jugé Christine Lagarde, promettant que le FMI resterait « aux côtés » des Ivoiriens. Elle a cependant pris soin de mettre en garde la classe politique, l’appelant à promouvoir la bonne gouvernance, en « extirpant la corruption du corps politique », tout en développant l’investissement et la formation.

Réformes

La patronne du FMI a salué la réforme de la filière cacao lancée en 2011, ainsi que la réduction des subventions de l’Etat dans le secteur très sensible de l’énergie. Elle a toutefois reconnu que la hausse de certains prix (carburant, gaz butane) qui en découle, appliquée depuis la semaine dernière, suscite de vives « récriminations » dans l’opinion.

Après une forte récession causée par la crise de 2010-2011, le pays, première puissance économique d’Afrique de l’Ouest francophone, a atteint en 2012, d’après la directrice générale du FMI « plus de 8,5% » de croissance. Christine Lagarde doit s’entretenir lundi soir avec le président Ouattara avant de s’envoler pour la Mauritanie, troisième et dernière étape de sa tournée africaine.

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