Nigeria : les frais de la mauvaise humeur américaine
La mauvaise entente américano-nigériane s’est traduite par des difficultés pour Abuja de réaliser des achats d’armement afin de lutter contre Boko Haram. Explications.
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Pourquoi avoir tant tardé à renouveler les équipements de l’armée nigériane ? C’est la faute de Washington, affirment les autorités, à Abuja. Inquiets des accusations d’exactions portées contre les soldats nigérians (et refroidis par l’accueil – glacial – réservé à leurs instructeurs dépêchés sur place après l’enlèvement des lycéennes de Chibok, en avril 2014), les États-Unis ont fait savoir qu’ils ne vendraient ni armes ni matériels militaires.
Le Nigeria a bien tenté de se tourner vers son vieil allié israélien, qui était disposé à lui fournir des hélicoptères Cobra, mais, une nouvelle fois, Washington a usé de son influence pour bloquer la vente. Abuja a donc fini par se tourner vers l’Ukraine, qui, début février, lui a livré des blindés et des hélicoptères. De quoi obtenir quelques victoires contre des islamistes par ailleurs malmenés, depuis la fin du mois de janvier, par les armées tchadienne et nigérienne.
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