Le parti de Mahammadu Buhari crie déjà à la fraude. À en croire les résultats provisoires publiés, le 13 avril, par la Commission électorale indépendante (Inec) nigériane, le Congrès progressiste (APC) n’a pas réussi à conserver l’État de Rivers à l’issue des élections régionales du week-end.

C’est Nyesom Wike, le candidat du Parti démocratique populaire (PDP, formation politique du président sortant Goodluck Jonathan) qui l’a emporté haut la main, avec 1 029 102 voix, contre 124 896 à Dakuku Peterside, candidat de l’APC.

L’APC conteste la victoire du PDP à Rivers

Un résultat contesté par l’APC qui contrôlait le stratégique État de la région du delta du Niger où se trouve l’essentiel de l’industrie pétrolière et gazière du Nigeria. Cette défaite du parti du président élu Mahammadu Buhari constitue également un camouflet pour le gouverneur sortant, Rotimi Amaechi, qui avait quitté le PDP pour rejoindre l’APC en 2013 et devenir un farouche opposant de Goodluck Jonathan.

Déjà lors de la présidentielle, les habitants de Rivers ont voté à près de 95 % pour le président Goodluck Jonathan. Mais c’est sur l’ensemble du pays que le bât blesse pour le président sortant et sa formation politique qui contrôlait jusqu’ici 21 de 36 États du Nigeria. Les résultats officiels des élections des gouverneurs rendus publics par l’Inec placent en effet l’APC en tête dans plusieurs circonscriptions électorales : tous les États clés du Nord par exemple ont été remportés par l’APC qui a également conservé Lagos, la capitale économique.

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