La mort Walter Scott, abattu de plusieurs balles dans le dos le 4 avril par un policier blanc après avoir fui lors d’un contrôle routier, avait été révélée par une vidéo amateur. C’est cette fois un enregistrement filmé par la caméra située à l’intérieur du véhicule de police qui permet de mieux comprendre les circonstances du drame.

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Dans cette nouvelle vidéo rendue publique vendredi 10 avril par les autorités de North Charleston (Caroline du Sud), on voit le véhicule de police, gyrophares allumés, suivre celui de Walter Scott jusqu’à un parking. Une fois à l’arrêt, le policier Michael Slager, un officier blanc de 33 ans, se dirige vers la Mercedes à l’arrêt et engage la discussion avec le conducteur. Après quelques minutes, Walter Scott remet ses papiers au policier qui retourne dans sa voiture.

Quelques secondes plus tard, Walter Scott sort une première fois de son véhicule en faisant un signe de la main à l’agent. Celui-ci lui demande de rester dans son véhicule. Walter Scott s’exécute, referme la portière. Avant finalement de s’enfuir quelques instants plus tard vers le bois où le policier fera usage de son arme à huit reprises. Cinq balles atteindront le coprs de Walter Scott, le tuant en quelques instants.

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Ce meurtre est intervenu dans un contexte de fortes tensions raciales aux États-Unis à la suite de plusieurs affaires de personnes noires non armées tuées par des policiers blancs qui ont été rarement inquiétées. La mort début août à Ferguson (Missouri) d’un jeune Noir non armé, tué par un policier blanc, avait notamment provoqué des manifestations dans tout le pays pour dénoncer les violences policières à l’encontre des Noirs. Le policier de Ferguson n’a finalement pas été poursuivi en justice, faute de preuves, mais le département de la Justice a publié un rapport accablant sur les pratiques racistes coutumières de la police et des responsables de la municipalité.

Le célèbre magazine Time a d’ailleurs consacré sa une à la polémique. Une couverture au titre percutant : "Black lives matter" ("Les vies noires comptent").