L’Afrique du Sud teste une nouvelle molécule contre la tuberculose multirésistante

Depuis 2013, quelques 217 Sud-Africains, sur 500 patients-test dans le monde, ont été mis sous traitement à la bedaquiline contre la tuberculose multirésistante. Près de 3000 personnes devraient suivre cette année.

Un patient atteint de tuberculose multirésistante est traité en Afrique du © MUJAHID SAFODIEN / AFP

Un patient atteint de tuberculose multirésistante est traité en Afrique du © MUJAHID SAFODIEN / AFP

Publié le 8 avril 2015 Lecture : 1 minute.

La bédaquiline a reçu l’autorisation de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), alors que rien n’avait été inventé depuis 40 ans. Pour l’heure, tous les tests cliniques ne sont pas encore terminés, et le nouveau médicament coûte par ailleurs très cher. Des raisons qui expliquent sa diffusion encore restreinte.

L’Afrique du Sud veut passer à la vitesse supérieure

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Alors qu’aucun des deux traitements conventionnels les plus puissants, l’isoniazide et le rifampin, ne semblent être très efficaces dans la forme multirésistante de la tuberculose, la bedaquiline offre une alternative prometteuse. Médecins sans frontières (MSF), qui gère plusieurs dispensaires décentralisés, insiste pour aller de l’avant dans l’usage de cette nouvelle molécule.

Pour les 217 premiers patients répartis dans quatre sites pilotes sud-africains, le médicament avait été offert par le laboratoire Janssen. Mais pour les quelques 3 000 personnes à venir cette année, le gouvernement a décidé prendre en charge le financement des soins à raison de 1 000 dollars pour six mois de traitement.

Dans les pays développés, la bédaquiline coûte encore plus cher. Les patients doivent s’acquitter de  30 000 dollars pour six mois.

Un problème de santé public

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Sous sa forme multirésistante, la tuberculose est "un problème de santé publique majeur" en Afrique du Sud, souligne Norbert Ndjeka, responsable de la lutte au ministère sud-africain de la Santé. Le pays est l’endroit du monde où l’on a le plus de chance d’être infecté de la tuberculose. 12 000 cas y sont recensés chaque année.

Dans les mines sud-africaines, la tuberculose tue deux fois plus que les accidents du travail. L’infection est provoquée par l’insalubrité du travail sous terre qui abîme les poumons. Elle est aussi favorisée par l’épidémie de sida qui affaiblit les défenses immunitaires. L’Afrique du Sud compte 6,4 millions de séropositifs, un record mondial en proportion de la population totale.

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(Avec AFP)
 

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