RDC : neuf soldats tués par les FDLR dans le Nord-Kivu

Neuf soldats congolais, dont trois officiers, ont été tués dans une embuscade tendue par des FDLR dans l’est de la RDC, alors que l’armée congolaise est engagée dans une offensive censée éradiquer ces miliciens.

Des FARDC à Eringeti (RDC), le 31 décembre 2013. © AFP

Des FARDC à Eringeti (RDC), le 31 décembre 2013. © AFP

Publié le 8 avril 2015 Lecture : 2 minutes.

L’attaque menée par les Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR) a eu lieu lundi 6 mars après-midi dans l’est du district de Masisi, au Nord-Kivu. Selon le général-major Léon Mushale, trois officiers, dont le colonel Raphaël Bawili, commandant des Forces armées de la RDC (FARDC) pour le district de Masisi figurent parmi les neuf militaires congolais tués. Neuf autres soldats ont par aileurs été blessés dans cette attaque.

"Cette embuscade a été réalisée par l’ennemi parce qu’un certain nombre de Congolais continuent de collaborer avec lui, a déclaré le général. Nous n’avons pas encore éradiqué les FDLR mais ils sont en train d’être neutralisés par nos forces et nous demandons à la population de ne pas collaborer avec l’ennemi."

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Offensive de Kinshasa sans la Monusco

Les FDLR sont des rebelles hutus rwandais dont un certain nombre de chefs et de combattants les plus anciens, recherchés par la justice internationale pour leur rôle présumé dans le génocide des Tutsis en 1994 au Rwanda, sont présents dans l’est de la RDC depuis cette année-là. Opposés au président rwandais Paul Kagamé, dont la prise du pouvoir à Kigali en juillet 1994 a mit fin au génocide, les FDLR sont accusés de commettre régulièrement de nombreuses violations graves des droits de l’homme en RDC, où ils ont pris racine au fil des ans.

L’armée congolaise a annoncé avoir lancé fin février une offensive destinée à libérer le territoire national de ces rebelles disséminés au Nord-Kivu, au Sud-Kivu et dans le nord de la province du Katanga. À la suite de frictions avec la mission de l’ONU au Congo (Monusco), qui entretient une brigade spéciale de 3 000 hommes autorisée à faire usage de la force de façon offensive afin de neutraliser tous les groupes armés qui sévissent encore dans l’est de la RDC, Kinshasa a décidé de lancer cette offensive sans le soutien des Casques bleus.

Pas de véritables combats

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Selon le général Mushale, l’offensive lancée fin février a permis de neutraliser plusieurs centaines de miliciens des FDLR, dont les effectifs étaient estimés autour de 1 500 à 2 000 combattants au début de l’opération. Jusque-là, l’armée congolaise a gagné du terrain face aux FDLR sans véritables combats, les rebelles ayant adopté une stratégie consistant essentiellement à fuir devant l’avancée des troupe gouvernementales. Le général Mushale a affirmé que treize rebelles avaient été tués depuis le début des opérations et a refusé de donner le nombre des pertes enregistrées au sein de l’armée.

Le Conseil de sécurité de l’ONU a renouvelé fin mars pour un an le mandat de la Monusco. Jugeant qu’il y avait une certaine faiblesse dans les opérations contre les FDLR, le chef de cette mission onusienne, Martin Kobler, a déclaré le 1er avril qu’il souhaitait parvenir à un accord avec les autorités congolaises pour permettre à la Monusco de reprendre le plus vite possible sa coopération avec l’armée congolaise.

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>> Lire aussi RDC : l’ONU souhaite la reprise de la coopération avec l’armée pour combattre les FDLR

(Avec AFP)
 

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