Vidéo : le discours du président tunisien, Béji Caïd Essebsi, devant le Sénat français

À Paris pour une visite de deux jours, le président tunisien, Béji Caïd Essebsi, s’est exprimé mardi devant le Sénat français. Voici son discours en intégralité.

Béji Caïd Essebsi et François Hollande à l’Élysée, le 7 avril 2015. © AFP/Bertrand Guay

Béji Caïd Essebsi et François Hollande à l’Élysée, le 7 avril 2015. © AFP/Bertrand Guay

Publié le 7 avril 2015 Lecture : 2 minutes.

Premier président tunisien élu démocratiquement, Béji Caïd Essebsi, s’est exprimé mardi 7 avril en début d’après-midi devant le Sénat français. Le début d’une visite officielle de deux jours intervenant moins de deux semaines après l’acte terroriste du musée du Bardo, qui a fait 22 morts dont 21 touristes parmi lesquels quatre Français. L’occasion, aussi, pour les deux pays de dissiper les malentendus du passé et de repartir du bon pied.

la suite après cette publicité

Avant son intervention au Sénat, Essebsi avait été reçu par François Hollande à l’Hôtel des Invalides. Geste rare, réservé jusqu’à présent au seul président chinois Xi Jinping… Les deux hommes ont ensuite donné une conférence de presse commune sur le perron de l’Élysée. "Nos deux pays sont côte à côte pour faire face aux épreuves", a lancé Hollande, promettant une "coopération exemplaire" de la France avec la Tunisie.

"Renforcement de la coopération sécuritaire"

Sans entrer dans le détail, le président français a mentionné des "échanges de renseignements" et un renforcement de la coopération pour assurer la sécurité de la frontière tunisienne, voisine de la Libye en plein chaos.

De la même manière, les deux chefs d’État sont restés très évasifs sur les questions relatives aux négociations tripartites avec les Émirats arabes unis pour l’acquisition d’armes par Tunis afin de renforcer le contrôle de ses frontières avec la Libye mais aussi l’Algérie.

la suite après cette publicité

"On ne peut pas parler de choses qui n’ont pas été réalisées", a déclaré le président tunisien a propos de ces négociations évoquées précédemment par le chef de la diplomatie tunisienne Taïeb Baccouche, tandis que François Hollande soulignait qu’il appartenait à la Tunisie de "savoir comment elle veut être accompagnée et par qui".

>> Lire aussi : quand le peuple tunisien dit "non au terrorisme"

la suite après cette publicité

Le président français a par ailleurs acté la conversion de dettes tunisiennes à hauteur de 60 millions d’euros en investissements, une solution déjà évoquée lors de sa première visite présidentielle à Tunis en 2013, et a promis que la France serait "l’ambassadeur de la Tunisie en Europe" pour mobiliser le soutien de l’UE.

"Nous sommes au milieu du gué", a pour sa part reconnu Essebsi, rappelant que la Tunisie était un pays "en voie de démocratisation" et parlant d’une "oeuvre immense" à accomplir pour lutter contre la pauvreté dans son pays.

(Avec AFP)

La Matinale.

Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.

Image

La rédaction vous recommande

Contenus partenaires