Burkina Faso : trois ex-ministres de Blaise Compaoré arrêtés

Plusieurs cadres du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP) ont été arrêtés par la police Burkinabé. Parmis eux, trois anciens ministres sous le régime déchu de Blaise Compaoré. Les proches de l’ancien président sont soupçonnés de vouloir préparer une insurrection à l’approche du vote du nouveau code électoral.

Le parti de Compaoré accuse la police d’avoir arrêté ses cadres © Issouf SANOGO / AFP

Le parti de Compaoré accuse la police d’avoir arrêté ses cadres © Issouf SANOGO / AFP

Publié le 7 avril 2015 Lecture : 2 minutes.

Mis à jour à 18 heures

Trois ministres du dernier gouvernement du président déchu Blaise Compaoré ont été arrêtés lundi 6 et mardi 7 mars au Burkina Faso, a annoncé l’ancien parti au pouvoir.

la suite après cette publicité

D’après Léonce Koné, le chef du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP), l’ancien ministre de la Sécurité Intérieur Jérôme Bougouma, très proche de l’ex-chef de l’État, et ses collègues Jean-Bertin Ouédraogo ministres des Infrastructures et Salif Kaboré des Mines, ont été arrêtés.

"Ils sont éparpillés à travers les centres de détention de Ouagadougou", a affirmé Koné, qui a dénoncé un harcèlement des autorités. "On ne sait pas ce qu’on leur reproche", a-t-il poursuivi.

>> Lire aussi Burkina Fraso : la grogne contre Zida et le gouvernement de transition

D’autres proches membres du parti de Blaise Compaoré ont aussi été arrêtés par les forces de sécurité. Salia Sanou, le secrétaire général de l’ex-parti présidentiel a été interpellé puis placé en garde à vue.  Il y a encore Rasmane Ouédraogo, ancien député CDP et président de la Nouvelle Alliance du Faso, un nouveau parti qui a dit vouloir investir le général Djibril Bassolé comme candidat à la présidentielle du 11 octobre 2015.

la suite après cette publicité

Des appels à manifester mardi contre ce projet ont été lancés par des organisations de la société civile soutenant Blaise Compaoré. Des appels de contre-manifestations ont été lancés par des associations soutenant pour leur part la transition.

Des échauffourées ont opposé mardi matin quelques poignées de manifestants, massés à un rond-point de Ouagadougou, à la police, qui les a dispersés.

la suite après cette publicité

Lundi, le ministre Barry a menacé d’interpeller toute personne "coupable de trouble à l’ordre public, d’atteinte à la sécurité des personnes et d’atteinte à la sûreté de l’Etat".

Un projet de loi qui exclut les proches de Compaoré

Alors que les autorités n’ont fait pour le moment aucune déclaration, le CDP a prévenu qu’il s’opposerait "vigoureusement", seul ou avec les "forces politiques et sociales alliées", au vote, mardi, d’un projet de loi qui prévoit d’exclure les proches du président déchu des élections d’octobre.

Le projet de loi décrié, proposé par le gouvernement et amendé par des députés issus de la société civile et de l’ex-opposition, majoritaires au Conseil national de transition (55 membres sur 90), vise à modifier le code électoral.

Il prévoit d’"exclure de toutes les élections tous les membres du dernier gouvernement du président Compaoré et toute personne qui a soutenu ouvertement ou publiquement la modification de l’article 37 de la Constitution".

Blaise Compaoré, par sa volonté de réviser cet article afin de se maintenir au pouvoir, avait provoqué fin octobre une insurrection populaire qui l’avait contraint à démissionner et fuir à l’étranger après 27 ans de pouvoir.

(Avec AFP)

La Matinale.

Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.

Image

Contenus partenaires