Le pouvoir va bien au teint

Dans la multitude des publications sur Internet, un site vient de rapprocher « beauté » et « politique ». Africaranking.com classe les plus belles filles de présidents Africains…

L’oeil de Glez. © Damien Glez

L’oeil de Glez. © Damien Glez

 © GLEZ

Publié le 7 avril 2015 Lecture : 2 minutes.

Les concours de beauté pullulent sur le continent africain pourtant réputé pudique. Les organisateurs de ces compétitions de "joliesse", pour se différencier, développent un niveau de spécialisation sans cesse approfondi. Après la reine des rondes au Burkina Faso, ou le roi des gays en Afrique du sud, voici que l’on tisse à l’envi beauté et environnement politique. Peut-être s’agit-il d’une nouvelle forme de lobbying destiné à obtenir des personnalités flattées quelques subsides…

En 2014, c’est le site américain Richest Lifestyle, spécialisé dans le classement des célébrités dans le monde, qui montrait l’exemple en établissant le top des huit plus belles First Ladies du monde. La première Africaine du classement était la princesse Lalla Salma. Troisième du top, au niveau mondial, elle n’était précédée que par la reine Rania de Jordanie et la première dame syrienne Asma Al-Assad. Elle devançait la première dame d’Azerbaïdjan, la reine du Bhoutan et la première dame américaine. Jugée "à la pointe de la mode avec des caftans très colorés", l’épouse du roi Mohammed VI marquait des points grâce à "ses cheveux roux distinctifs". Et le compte-rendu de Richest Lifestyle de sous-entendre rapidement que cette "femme intellectuelle d’excellente d’éducation" ne saurait être réduite à son joli minois…

Les conjoints de dirigeants ont sans doute plus de temps pour se pouponner que les dirigeants eux-mêmes.

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Les conjoints de dirigeants ont sans doute plus de temps pour se pouponner que les dirigeants eux-mêmes. Toutefois, les femmes étant peu représentées au sommet de l’État – singulièrement africain –, la présidente libérienne Ellen Johnson-Sirleaf aurait tout à gagner d’un concours des plus belles présidentes, sa seule concurrente actuelle – la Centrafricaine Catherine Samba-Panza – pouvant être disqualifiée pour statut d’intérimaire. Pour l’heure, même si l’élégance vestimentaire des chefs d’État féminins est parfois évoquée, personne n’a osé jauger leur beauté. L’évaluation esthétique de leur entourage se poursuit pourtant. Après les épouses, ce sont les filles qui sont passées à la moulinette des canons de beauté.

Les huit "plus belles filles de présidents africains"

Le site africaranking vient ainsi de proposer un classement des huit "plus belles filles de présidents africains". L’aspirante actrice et rappeuse Sikhanyiso Dlamini, princesse du Swaziland, remporte la palme. Un ange occupe la seconde place, ou plutôt une Ange : Ange Kagame, la fille du président rwandais Paul Kagame. Malika Bongo Ondimba, fille et petite-fille de président gabonais, obtient la médaille de bronze. Dans le reste du classement, suivent Ngina Kenyatta, fille du président kényan Uhuru Kenyatta, Brenda Biya Anastasia, fille du chef de l’État camerounais Paul Biya, Thuthukile Zuma, fille du Sud-Africain Jacob Zuma, Isabela dos Santos, fille quadragénaire de José Eduardo dos Santos et réputée plus jeune milliardaire féminine d’Afrique, et Bona Mugabe, la fille du dirigeant zimbabwéen.

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>> À lire aussi : Une "fille-de" à la tête du Zimbabwe ?

La "moins belle" de ce classement de belles héritières n’est pas la moins ambitieuse. Alors que les autres – exception faite de la golden girl dos Santos – s’illustrent essentiellement sur les réseaux sociaux ou dans des activités humanitaires en forme d’alibi, la fille de Robert Mugabe serait pressentie pour accéder aux plus hautes fonctions de l’État.
 

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