(Mise à jour à 12h05)

Le bilan ne cesse de s’alourdir… Au moins quinze soldats, autant de jihadistes et deux civils ont été tués jeudi lors de cinq attaques simultanées contre l’armée dans le nord du Sinaï égyptien, territoire où l’armée combat actuellement la branche locale du groupe État islamique, Ansar Beït al-Maqdess. Des insurgés jihadistes ont attaqué à l’arme automatique et au lance-roquettes des postes de contrôle routier, situés dans le sud de Cheikh Zuwaïd, à environ 15 km à l’est d’Al-Arich, le chef-lieu de la province du Nord-Sinaï.

De plus, au moins 17 militaires et six civils ont été blessés, selon les bilans des forces de l’ordre. 

En novembre dernier, les jihadistes d’Ansar Beït al-Maqdess (Les Partisans de Jérusalem, en arabe) ont prêté allégeance à l’organisation État islamique, après avoir été liés dans le passé au groupe Al-Qaïda.

 >> Lire : Égypte : les jihadistes d’Ansar Beït al-Maqdess prêtent allégeance à l’EI

Les attaques se multiplient dans le Sinaï

Depuis quelques mois, les jihadistes du groupe Ansar Beït al-Maqdess multiplient les attaques contre l’armée et la police dans le Sinaï, péninsule frontalière avec Israël et le territoire palestinien de la bande de Gaza. Le groupe revendique régulièrement des attentats contre les forces de l’ordre, particulièrement depuis la chute du président islamiste Mohamed Morsi en juillet 2013.

Le 10 mars dernier, un attentat-suicide au camion piégé visant une base de la police avait tué 24 policiers et un civil dans la ville d’Al-Arish.

Selon le pouvoir du président Abdel al-Sissi, plus de 500 policiers et soldats ont été tués dans des attentats principalement dans le nord-Sinaï depuis 2013.

>> Pour aller plus loin : Crise en Égypte : "Le Sinaï est devenu une zone de non-droit"

(Avec AFP)