Soupçons de financement libyen de Sarkozy : le fils de Claude Guéant en garde à vue

Le fils de Claude Guéant, ancien bras droit de Nicolas Sarkozy, est placé en garde à vue depuis lundi. François Guéant est interrogé dans le cadre de l’enquête sur le financement présumé de la campagne électorale de l’ancien président français en 2007 par la Libye de Mouammar Kadhafi.  

Kadhafi et Sarkozy en 2007 à Paris. © AFP

Kadhafi et Sarkozy en 2007 à Paris. © AFP

Publié le 1 avril 2015 Lecture : 2 minutes.

Nouveau rebondissement judiciaire dans l’affaire du financement présumé de la campagne de l’ancien président français par la Libye. François Guéant, fils de l’ancien ministre de l’Intérieur de Nicolas Sarkozy, Claude Guéant, est placé en garde à vue depuis lundi. Il est notamment interrogé sur des mouvements financiers, a révélé une source proche de l’enquête.

>> Lire aussi : France : Claude Guéant placé en garde à vue dans l’enquête sur le financement libyen de Sarkozy

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Son père, Claude Guéant, a subi le même sort au début du mois de mars. Des enquêteurs s’interrogeaient sur la découverte, en 2013, d’un virement de 500 000 euros sur le compte de celui qui fut pendant dix ans le bras droit de Nicolas Sarkozy. Après avoir été placé en garde à vue, il a été mis en examen pour blanchiment, faux et usage de faux. L’ancien ministre a expliqué avoir cédé des tableaux du peintre flamand Andries van Eertvelt à un avocat malaisien.

Un homme d’affaires saoudien, Khalid Bugshan, a aussi été mis en examen dans ce volet du dossier, les juges financiers se demandant s’il n’est pas le véritable émetteur des 500 000 euros. La garde à vue de François Guéant porterait sur des faits distincts de la vente de ces tableaux flamands.

La justice française enquête sur un éventuel financement illicite en 2007 de la campagne présidentielle victorieuse de Nicolas Sarkozy par la Libye de Mouammar Kadhafi. Les accusations d’un financement libyen ont vu le jour entre les deux tours de la campagne de 2012. Le site Mediapart avait alors publié un document évoquant un accord entre Kadhafi et Sarkozy, qualifié de faux par ce dernier. Depuis avril 2013, des juges enquêtent sur des accusations formulées par d’ex-dignitaires du régime libyen renversé en 2011. D’autres ont démenti ces allégations.

>> Lire aussi : France : la Libye a-t-elle financé Nicolas Sarkozy pour la présidentielle de 2007 ?

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Des perquisitions à Genève en Suisse

Par ailleurs, les domiciles de l’homme d’affaires Alexandre Djouhri, réputé proche du pouvoir sous Sarkozy, et d’un banquier franco-yéménite ont été perquisitionnés la semaine dernière à Genève en Suisse par des enquêteurs français. Le procureur genevois, Jean-Bernard Schmid, cité par le quotidien suisse Le Temps, a évoqué une problématique de versement de commissions.

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>> Pour aller plus loin : France – Libye : Sarkozy, Kadhafi et la piste malienne

(Avec AFP)

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