Niger : nouvelle attaque de Boko Haram refoulée par les armées nigériennes et tchadiennes
Une nouvelle attaque de Boko Haram dans le sud-est du Niger s’est terminée comme les précédentes, selon un communiqué officiel : par de nombreuses pertes dans les rangs de la secte islamiste.
Nouvel échec pour Boko Haram. La secte islamiste nigériane a tenté, lundi 30 mars, de mener une incursion dans le sud-est du Niger, mais l’armée de ce pays, épaulée par celle du Tchad, a repoussé les assaillants en leur infligeant de lourdes pertes, selon un communiqué officiel.
Sans que l’information ne puisse être vérifiée de source indépendante, l’état-major tchadien a ainsi indiqué mardi que les combats avaient fait "47 morts côté ennemi et zéro côté ami". Une source humanitaire a toutefois fait état mardi d’un bilan de 40 à 47 morts côté Boko Haram à Bosso – une bourgade nigérienne située à proximité de la frontière entre le Niger et le Nigeria – et dans ses environs.
La radio privée Anfani, basée à Diffa, la grande ville du sud-est du Niger, a fait état lundi d’intenses bombardements aériens dans le lit du lac Tchad, où se trouvent notamment Bosso et Malam Fatori."Les terroristes de Boko Haram ont tenté une incursion à Bosso. (…) Ils ont été stoppés par les forces armées tchado-nigériennes qui les ont poursuivis jusqu’à leur poste de commandement", a précisé l’état-major tchadien.
Opération de ratissage
Selon un élu du sud-est du Niger, "les islamistes ont fui jusqu’à Malam Fatori", une ville nigériane proche de Bosso que l’armée nigériane affirme cependant contrôler. Des milliers de soldats nigériens et tchadiens, massés depuis près de deux mois dans le sud-est du Niger, mènent depuis le 8 mars une offensive dans le nord-est du Nigeria, frontalier.
L’état-major tchadien a également fait état d’une opération de ratissage menée dimanche par les armées tchadienne et nigérienne à Talagam, une commune située entre Damasak, la première ville reprise à Boko Haram, et Malam Fatori. Opération qui a fait, selon l’armée tchadienne, 54 morts parmi les islamistes, et 2 morts et 15 blessés dans les rangs de la coalition. Une autre source humanitaire avait mentionné lundi à l’AFP le décès de 3 soldats tchadiens dans des combats dimanche.
Si elle a également rapporté la destruction par des éléments de Boko Haram d’une antenne-relais pour téléphones cellulaires samedi à Bosso, ces incursions sont désormais plutôt rares en territoire nigérien. "La situation est totalement sous contrôle au Niger", déclarait mi-mars Mohamed Bazoum, un proche du président nigérien Mahamadou Issoufou. "Il n’y a plus de chance que Boko Haram prenne une ville, même sur le lit du lac Tchad où les insurgés avaient commis plusieurs attaques courant février", avait poursuivi cet ancien ministre des Affaires étrangères.
(Avec AFP)
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