Afrique du Sud : qui succédera à Helen Zille à la tête du principal parti d’opposition ?
Après 8 ans à la tête du principal parti d’opposition en Afrique du Sud, Helen Zille tire sa révérence. L’adversaire coriace de Jacob Zuma ne sera pas candidate lors des élections de l’Alliance démocratique le mois prochain.
Helen Zille, dirigeante de l’Alliance démocratique (DA), a annoncé dimanche qu’elle ne se représenterait pas à la direction de son parti lors des élections internes prévues le 9 mai. "Paradoxalement, cette décision, prise rapidement jeudi dernier, a été longuement réfléchie. Je prends la décision ferme de ne pas me présenter à nouveau le mois prochain", a déclaré la principale figure de l’opposition sud-africaine en conférence de presse.
Élue le 6 mai 2007 à la tête de l’Alliance démocratique, l’ex-journaliste de 64 ans croit que "le parti a besoin de sang neuf pour lui permettre de faire grossir encore plus les rangs de sa base militante", peut-on lire dans son annonce. Hellen Zille, femme blanche, avait été notamment la cible de critiques pour son échec à rallier l’électorat noir.
Une adversaire féroce à Jacob Zuma
Mais elle représentait une adversaire féroce du président actuel, Jacob Zuma, critiquant à de nombreuses reprises le chef de l’État et son parti, le Congrès national africain (ANC), sur la gestion du pays. L’ancienne militante anti-apartheid avait fait campagne, entre autres, pour que le président sud-africain soit traduit en justice pour corruption.
C’est sous son règne que l’Alliance démocratique a réussi son meilleur score, en remportant 22% des voix aux élections législatives l’an dernier.
>> Lire : Présidentielle sud-africaine : Helen Zille, l’arc-en-ciel
Si la femme politique laisse les rênes du DA, elle ne quitte pas la politique pour autant. Helen Zille a promis de terminer son mandat de Premier ministre du Cap jusqu’en 2019.
I thought that I would now have LESS work than before. I couldn’t have been more wrong! ;-))
— Helen Zille (@helenzille) 13 Avril 2015
Qui dirigera l’opposition ?
Son annonce a eu l’effet d’une bombe alors que l’Alliance démocratique doit choisir son nouveau chef lors du Congrès dans moins d’un mois. Selon plusieurs analystes, la femme blanche pourrait laisser sa place à un Sud-Africain noir, une première dans l’histoire du parti. Mmusi Maimane, leader de l’opposition à l’Assemblée nationale, est l’un des candidats les plus pressentis à sa succession.
[MUST LISTEN] @MmusiMaimane ‘shocked’ at Zille’s bombshell http://t.co/91vMuyQXNm pic.twitter.com/DtiN8QOt6J
— Eyewitness News (@ewnupdates) 13 Avril 2015
Mais Mmusi Maimane devra peut-être affronter Lindiwe Mazibuko, la porte-parole nationale du parti. Les candidats à la succession de Helen Zille seront connus d’ici le 20 avril, date limite pour déposer son dossier devant les instances du parti.
>> Lire : Afrique du Sud : Mmusi Maimane, le Barack Obama de l’Alliance démocratique ?
Helvetica,Arial,Sans-serif;Full statement: Zille won’t be standing for re-election as DA leader
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