Burkina Faso : léger coup de mou pour le secteur minier
Le secteur minier burkinabè a vu sa contribution au budget de l’État dégringoler de 12 % à 168 milliards de F CFA en 2014. Un léger coup de mou qui n’empêche pas de nouveaux projets de voir le jour.
Le secteur minier burkinabè subit de plein fouet les contre-coups de la baisse des prix internationaux de l’or. Le Burkina a vu sa production d’or grimper de 32 à 36,5 tonnes d’or en 2014 . Mais, le secteur a généré moins de revenus pour l’État, ainsi sa contribution a baissé de 12 % à 168 milliards de F CFA. « D’une manière générale, la baisse du cours impacte sérieusement les recettes de l’État.
Les royalties basés sur le cours de l’or (4 % actuellement) créent un manque à gagner », décrypte Christian Ouédraogo, vice-président de la Chambre des mines. Autres conséquences de cette baisse des cours du métal jaune : les budgets d’exploration ont baissé de 65 % au cours des deux dernières années. Or, entre 2007 et 2010, le Burkina Faso était devenu le 8e pays ayant attiré le plus d’investissement dans le domaine de la recherche passant de 58 millions à 250 millions de dollars. »Les investisseurs ont cru à la stabilité du pays et de son code minier », explique Christian Ouedraogo.
Code minier en suspens
Pressé par les bailleurs de Fonds et la société civile qui réclament le prélèvement d’une taxe de 1 % sur le chiffre d’affaires des sociétés minières, le gouvernement de transition envisage la révision du code minier, jugé trop avantageux. « La Chambre des mines constate que c’est à la faveur de ce Code attractif et non trop avantageux que le secteur minier a connu le développement qui est le sien aujourd’hui », observe Aboubakar Sidikou, qui insiste sur la nécessité d’un partenariat gagnant-gagnant entre l’État, les sociétés minières et les communautés locales.
Pourtant, de nouveaux projets voient le jour. C’est le cas des mines de Kiaka et de Bomboré. Le gouvernement de transition a accordé des permis d’exploitation aurifère à Konkara SA, Roxgold Sanu et Gryphon. « Les sociétés bénéficiaires de ces permis d’exploitation vont entre en phase de construction, ce qui va consolider l’existant », se réjouit Aboubakar Sidikou, secrétaire général de la Chambre des mines burkinabè. Malgré ces arrivées, le secteur a dû faire face à des grèves et à des pillages de mine, à l’instar de True gold dont les pertes s’élèvent entre 2 et 4 milliards de F CFA.
>>>> Lire aussi – Le Burkina Faso suspend la licence de Pan African Minerals
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