Le ciel s’assombrit encore pour Tunisair

Baisse du transport passager et du fret, des parts de marché et de la rentabilité : au premier trimestre de l’année, les indicateurs de Tunisair ont continué à se dégrader.

Le nombre de passagers transportés a chuté de 19,5%. © Nicolas Fauqué/ImagesdeTunis.com

Le nombre de passagers transportés a chuté de 19,5%. © Nicolas Fauqué/ImagesdeTunis.com

Publié le 24 avril 2015 Lecture : 1 minute.

L’activité de Tunisair décline lentement. Les performances opérationnelles de la compagnie aérienne tunisienne pour le premier trimestre 2015 n’augurent rien de bon, la quasi totalité des indicateurs étant en deçà de leur niveau de 2014 à la même période.

Entre les premiers trimestres de 2014 et 2015, le nombre de passagers transportés a ainsi chuté de 19,5%, passant de 779 038 à 623 021. Pour Kais Kriaa, analyste financier chez AlphaMena, « la baisse du trafic était largement attendue, à cause de l’attentat du musée du Bardo » qui a affecté la fréquentation touristique.

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Baisse de l’activité

Les services de fret ont également connu une contraction de leur activité. Au premier semestre 2015, 1511 tonnes ont été transportées, contre 1823 l’année précédente à la même date, soit un recul de 17%. La compagnie tunisienne continue ainsi de perdre des parts de marchés, cédant deux points entre 2014 et 2015, de 42,4% à 40,4%.

Cette baisse d’activité écorne un peu plus la rentabilité des avions. Le taux d’utilisation (heure par jour par avion) est ainsi passé de 7,41 à 7,03 entre le trimestre de l’année dernière et celui de cette année. Sans compter l’endettement structurel, qui s’établissait à 631,2 millions de dinars à la fin du 1er trimestre 2015 contre 589,805 millions au premier trimestre 2014.

Même le faible prix du carburant ne profite pas à la compagnie tunisienne, regrette Kais Kria : « La conjoncture actuelle est favorable mais Tunisair ne peut pas en profiter. Pour redresser la barre, il faudrait réduire les effectifs d’au moins 50% car on est très loin des standards internationaux ».

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Syndicats

« Tunisair n’est pas dirigé par l’Etat, mais par les syndicats », fustige Kais Kria. C’est pour cette raison que la mise en oeuvre du plan de restructuration, validé par le gouvernement en 2014, est depuis sans cesse ajourné.

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