Fusions-acquisitions : les mines captent l’attention

En 2011, plus de la moitié des opérations en Afrique ont concerné les secteurs des ressources naturelles et de l’énergie.

Publié le 2 janvier 2013 Lecture : 1 minute.

Après le creux de 2009 et le retour en force en 2010, l’année 2011 aura prouvé au monde financier l’attrait que représente désormais le continent africain pour les investisseurs internationaux. De fait, le montant des 50 premières opérations de fusions-acquisitions en dollars y a crû de 40 %. En 2011, le marché mondial des mergers and acquisitions (M&A) a plus modestement progressé, de 2,5 % selon l’institut Mergermarket. Mais avec un net fléchissement en fin d’année.

52,2 milliards de dollars
Le montant des 50 premières opérations de fusion-acquisition

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À travers le monde, un quart des opérations de rachat se sont faites dans les ressources naturelles et l’énergie. L’Afrique n’a pas dérogé à la règle : en 2011, ces secteurs représentent plus de 55 % des opérations de fusions-acquisitions recensées par Jeune Afrique, un bond conséquent par rapport à 2010, où la proportion s’était élevée à 37 %. Il faut dire que, vu l’étroitesse du marché des fusions-acquisitions en Afrique, une seule opération peut modifier les équilibres. Ainsi, en 2010, l’acquisition de Zain Africa par Bharti Airtel, pour 10,7 milliards de dollars (8,1 milliards d’euros), avait porté le secteur des télécoms au premier rang. Il est relégué cette année à la deuxième place, avec une seule grosse opération.

Bémol

Dans le domaine des énergies et ressources naturelles, les mines ont largement dominé le tableau en 2011. Les Chinois ont multiplié les avancées, la principale étant la reprise par Jinchuan du minier sud-africain Metorex, actif dans le cuivre zambien. Hanlong Mining a rapidement suivi, avec la reprise (toujours en cours mi-2012) de Sundance Resources, une société présente dans le fer au Cameroun et au Congo. Seul bémol à ce tableau positif : l’essentiel des fusions-acquisitions a encore lieu en dehors du continent… Notamment dans les mines, puisque les grandes sociétés exploitantes (comme Equinox Minerals ou Riversdale) opèrent totalement en Afrique mais ont leur siège social à l’étranger. Cette réalité a alerté les États africains qui, vigilants, n’hésitent désormais plus à réclamer leur dû sur ces opérations concernant des activités locales. l

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