Capital-investissement : le retour des « big deals »

Alors que les très grandes opérations ont disparu de la scène mondiale, leur taille en Afrique est repartie à la hausse.

Publié le 2 janvier 2013 Lecture : 1 minute.

Grands fonds, grandes opérations : l’année 2011 aura été marquée par le retour de la taille sur la scène du private equity africain. Mi-2011, le gestionnaire Helios Investment Partners a bouclé le plus grand véhicule d’investissement jamais levé en Afrique subsaharienne, hors Afrique du Sud, avec 900 millions de dollars d’actifs (environ 700 millions d’euros). Du côté des investissements, alors que la plus grande opération en 2010 ne dépassait pas les 200 millions de dollars, elles sont cinq en 2011 à avoir franchi ce seuil. Résultat : si le nombre total de deals n’a guère varié, le montant total investi dans les fonds propres des entreprises africaines a été multiplié par 1,9.

4,1 milliards de dollars
Le total des 50 premières opérations de capital-investissement

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Au niveau mondial, le développement africain contraste avec la stagnation constatée sur la plupart des marchés. La crise de 2008 a mis un terme aux gigaopérations de plus de 10 milliards de dollars (jamais vues en Afrique), les totaux investis se sont effondrés et l’année 2011 n’a guère été plus productive que 2010. Le marché s’est recentré sur les opérations de taille moyenne (de 500 millions à 5 milliards de dollars).

Seuil

Le capital-investissement africain est encore loin de ce seuil, mais à l’aune des nouvelles tendances il pourrait le franchir. La mode est en effet désormais au rassemblement d’investisseurs autour d’un seul deal plutôt que dans un fonds, ce qui permet de financer des opérations de taille plus conséquente, comme la recapitalisation du nigérian Union Bank par un consortium mené par African Capital Alliance. Du côté des capital-investisseurs eux-mêmes, le marché bouge vite. Des acteurs mondiaux s’intéressent à la zone, comme Carlyle et KKR. Des acteurs « africains » disparaissent, comme Kingdom Zephyr Africa Management (créé par le prince saoudien Al Walid Ibn Talal et le gérant américain Zephyr Management), tandis que d’autres se rapprochent, comme ce fut le cas entre Duet Africa et TLG Capital, ou Jacana Partners et Fidelity Capital. l

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