Segun Agbaje, discret mais efficace
Segun Agbaje, DG de Guaranty Trust Bank
![Segun Abaje. © GT Bank](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2013/01/26/Segun-Abaje_GTBank.jpg)
Segun Abaje. © GT Bank
Assurément, il n’est pas le plus médiatique des banquiers de Lagos. Rien à voir avec les anciens grands patrons de la finance nigériane, des plus glorieux, comme Tony Elumelu, l’ex-dirigeant de United Bank for Africa (UBA), aux moins honnêtes, comme Cecilia Ibru, débarquée d’Oceanic Bank pour des pratiques douteuses. Mais il est un triple symbole : celui d’une banque dont la réputation n’a pas été écornée par la crise bancaire dans le pays ; celui d’une jeune génération de professionnels de stature internationale (il a été formé à Harvard) ; celui, enfin, d’une banque qui se lance à la conquête du reste du continent. À l’image d’UBA ou d’Access Bank, Guaranty Trust Bank (GT Bank) est en effet la nouvelle institution nigériane dont tout le monde parle en zone francophone. Son premier fait d’armes dans la région – le début des activités de sa filiale en Côte d’Ivoire – en cache en effet d’autres à venir, le groupe souhaitant s’installer au Cameroun.
Aventures bancaires
Arrivé chez GT Bank dès le début des années 1990, Segun Agbaje en a pris la direction générale en 2011 à la faveur d’un drame : la disparition brutale de son prédecesseur très respecté, Tayo Aderinokun, à 56 ans. Segun Agbaje était alors le numéro deux, ayant mené l’institution dans quelques-unes de ses plus innovantes aventures bancaires. Parmi celles-ci figurent la cotation de GT Bank sur la Bourse de Londres (la banque était déjà cotée au Nigeria) ou l’émission début 2011 d’obligations internationales (eurobond) de 500 millions de dollars (environ 370 millions d’euros), avec un très grand succès. En outre, GT Bank est depuis longtemps la plus profitable des banques nigérianes, avec une rentabilité des fonds propres de 37,5 % au premier semestre 2012 et un coefficient d’exploitation de 40 %. La concurrence peut se faire du souci.
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