La BOAD veut lever 70 milliards de F CFA
La Banque ouest-africaine de développement (BOAD) a lancé un emprunt obligataire de 70 milliards de F CFA (107 millions d’euros). Les souscriptions aux obligations sont ouvertes jusqu’au 30 Avril 2015.
Créée en 1973, la BOAD est une institution commune aux États membres de l’Union économique et monétaire ouest-africaine. DR
Publié le 22 avril 2015 Lecture : 2 minutes.
La Banque ouest-africaine de développement (BOAD) a lancé le 13 avril 2015 une nouvelle émission de bons, à hauteur de 70 milliards de F CFA (106,7 millions d’euros). L’emprunt est constitué de 14 000 obligations d’une valeur nominale de 5 millions de F CFA.
« L’émission sera conduite par voie d’adjudication. Les offres les plus compétitives (taux d’intérêt net d’impôts proposés par les soumissionnaires) seront retenues jusqu’à concurrence du montant recherché », explique l’institution ouest-africaine dans un communiqué. Ces obligations ont une maturité de 7 ans dont trois ans de différé sur le remboursement du capital, qui débute à la fin de la quatrième année et se fait à hauteur de 25 % par an. Les intérêts sont eux perceptibles dès la première année.
Investissements productifs
Les ressources mobilisées à travers cette souscription devraient servir à « poursuivre efficacement l’action [de la BOAD] en faveur des pays de l’UEMOA à travers, notamment, le financement de projets d’investissement productifs, créateurs de richesses et d’emplois », précise la banque dans un communiqué.
Au 31 décembre 2014, le cumul des financements de la BOAD s’élevait à 3 181 milliards de F CFA pour 726 opérations. La banque prévoit un niveau d’engagement de 850 milliards de F CFA sur la période 2015-2018 en matière de financement de projets. Sur la même période, ses besoins de financement sont estimés à 582,9 milliards de F CFA.
Créée en 1973, la BOAD est une institution commune aux États membres de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA). Elle vise à « promouvoir le développement équilibré des États membres et à réaliser l’intégration économique de l’Afrique de l’Ouest », en finançant des projets prioritaires notamment dans l’agriculture, le développement rural, les infrastructures, les télécommunications, l’énergie, le transport et le tourisme.
Ses actionnaires sont les pays membres de l’UEMOA (Bénin, Burkina, Côte d’Ivoire, Guinée Bissau, Mali, Niger, Sénégal et Togo), la Banque centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO), la Banque africaine de développement (BAD), la Banque européenne d’investissement (BEI), la France, l’Allemagne, la Belgique, l’Inde, la Chine et le Maroc.
