Standard & Poor’s maintient la note d’investissement du Maroc
L’agence de notation Standard & Poor’s a maintenu la note « BBB- » attribuée au Maroc, avec des perspectives stables, et met en exergue la poussée des industries à forte valeur ajoutée.
Dans un communiqué publié le 17 avril, l’agence de notation Standard & Poor’s indique avoir maintenu la note « BBB-/A-3 » attribuée aux émissions obligataires de longue et de courte maturité du Maroc en monnaire locale et en devises, avec une perspective stable.
« Le Maroc a fait face à de forts vents contraires suite à la crise financière et économique et au Printemps arabe, mais a fait preuve de résilience », souligne Standard & Poor’s dans son communiqué.
Nouveaux secteurs
L’agence américaine note par exemple que le taux de croissance réel du PIB, qui a été de 3,4 % en moyenne entre 2012 et 2014, devrait atteindre 4,4 % cette année et 5 % en 2018. La croissance économique du pays, poursuit S&P, a été « en partie freinée par la dépendance – forte mais en recul – du pays au secteur agricole, un repli des cours du phosphate et une demande plus faible en Europe ». Elle devrait être soutenue par la poussée de « nouveaux secteurs tels que l’automobile, l’aéronautique et l’électronique ».
>>>> L’automobile devient le premier secteur d’exportation du Maroc
Dans son document, l’agence américaine souligne l’impact (positif) de la chute des cours du pétrole, en recul de plus de 50 % durant le second semestre 2014, sur les équilibres macroéconomiques du Maroc, net importateur de produits pétroliers. Le déficit des comptes courants du royaume, qui a frôlé 10 % du PIB en 2012 et a atteint 5,7 % du PIB l’an dernier, devrait baisser à 3,5 % cette année et chuter à 2,3 % en 2018. Le déficit budgétaire devrait, lui, reculer à 2,6 % à cette échéance, contre 3,3 % cette année, en raison notamment de la baisse de la facture des subventions.
S&P remarque toutefois que la faiblesse de l’euro vis-à-vis du dollar devrait atténuer l’impact du recul des cours du pétrole sur l’économie marocaine, vu le poids de la monnaie européenne dans le panier de devises auquel le dirham marocain est arrimé. Cette influence devrait être moins ferte cette année, remarque S&P. En effet, la Banque centrale du Maroc a annoncé à la mi-avril avoir réduit de 80 % à 60 % la part de l’euro dans ce panier de devises, portant celle du dollar à 40 %.
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