Les 50 premières banques d’Afrique de l’Est

La leçon de Nairobi. Malgré la forte inflation, les banques kényanes ont poursuivi leur course, portées en grande partie par leurs développements panafricains.

Publié le 8 juillet 2013 Lecture : 1 minute.

Avec 15 millions de comptes bancaires, contre 2,5 millions en 2005, le Kenya a prouvé comment des pratiques commerciales agressives, des produits innovants et des réseaux d’agences développés pouvaient permettre l’explosion de la bancarisation. En 2011, les banques kényanes dans leur ensemble ont continué d’afficher une insolente croissance à deux chiffres, malgré un contexte économique plus difficile. Le total de bilan de l’ensemble du secteur a ainsi bondi de 20,2 % et les profits avant impôts de 20,5 %. Une réussite d’autant plus appréciable qu’elle s’est faite malgré l’explosion de l’inflation, qui a frôlé les 20 % en fin d’année.

Le total de bilan des 50 premières banques d’Afrique de l’Est atteint 52,6 milliards de dollars

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Pour alimenter cette croissance, les banques ont mieux maîtrisé les risques et poursuivi leur développement hors du Kenya. Dans le sillage de Kenya Commercial Bank ou d’Equity Bank, qui rayonnent déjà largement en Afrique de l’Est, d’autres établissements locaux s’activent. I&M Bank a ainsi acquis mi-2012 la Banque commerciale du Rwanda, quatrième établissement du pays par le total de bilan, avec l’aide de ses actionnaires, les agences de développement européennes Proparco (France) et DEG (Allemagne). Diamond Trust Bank a de son côté lancé une augmentation de capital dont l’objectif est de financer son implantation dans cinq nouveaux pays : Rwanda, Soudan du Sud, Mozambique, RD Congo et Madagascar.

Concentration

Face au dynamisme conquérant des banques kényanes, les autres établissements sous-régionaux paraissent bien ternes. Seule CRDB Bank, l’une des principales banques tanzaniennes, a fini par tenir ses promesses en inaugurant sa première implantation dans la sous-région, au Burundi. Face aux géants kényans, dont la taille croît d’année en année, c’est bien peu. D’autant que l’obligation d’atteindre 1 milliard de shillings kényans de capital (environ 9 millions d’euros) avant fin 2012 pourrait provoquer un mouvement de concentration au sein du secteur bancaire local.

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