Côte d’Ivoire : Charles Koffi Diby, l’insubmersible

En fonction depuis bientôt sept ans comme ministre ivoirien de l’Économie et des Finances, Charles Koffi Diby, 55 ans, a su traverser avec habileté la période tumultueuse qui l’a mené de Laurent Gbagbo à Alassane Ouattara. S’il est proche d’Henri Konan Bédié – il a été élu en 2011 député de la circonscription de Bouaflé, au centre du pays, sous les couleurs du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI) -, c’est à l’ex-Premier ministre Charles Konan Banny qu’il doit sa nomination au poste de ministre délégué chargé de l’Économie et des Finances, en décembre 2005. Guillaume Soro, chef du gouvernement en 2007, l’adoubera ensuite ministre plein sur recommandation de Laurent Gbagbo.

line-height: 115%;">Serviable

Depuis, celui qui était auparavant directeur général du Trésor public n’a plus quitté le gouvernement. Pour ses détracteurs, sa principale arme de séduction, outre son sourire, est sa capacité à être serviable en toute circonstance. Loyal à Laurent Gbagbo durant tout son « règne » (2000-2010), Charles Koffi Diby n’hésitait pas à solliciter les services de l’opposant Alassane Ouattara – dont il est proche – pour appuyer le dossier de la Côte d’Ivoire dans le cadre de l’Initiative en faveur des pays pauvres très endettés (PPTE).

8.5pt; line-height: 115%;">Le point d’achèvement de ce processus atteint, ses objectifs immédiats sont la poursuite de l’assainissement des finances publiques et la réussite de la reprise économique, basée sur le Plan national de développement (PND) qui prévoit de favoriser la croissance grâce à la relance des investissements publics et privés à hauteur de 11 000 milliards de F CFA (16,8 milliards d’euros) sur la période 2012-2015. Mais Charles Koffi Diby ne perd pas de vue non plus la finalisation d’importantes réformes dans les secteurs du café-cacao et de l’énergie.