Afrique du Sud : les députés partent en campagne contre la xénophobie

Les députés sud-africains ont décidé de ne pas siéger la semaine prochaine pour faire campagne contre la xénophobie dans leurs circonscriptions après les violences ayant fait au moins sept morts en trois semaines.

Les députés sud-africains au Parlement. © AFP

Les députés sud-africains au Parlement. © AFP

Publié le 24 avril 2015 Lecture : 2 minutes.

Cette décision est la dernière en date dans une série d’initiatives du gouvernement du président Jacob Zuma destinées à ramener le calme et à rassurer la communauté internationale et les autres pays africains dont étaient originaires la plupart des victimes des violences.

"Le Parlement ajoute sa voix à l’ensemble des condamnations de la violence contre les étrangers, le racisme et toutes les formes d’intolérance dans notre pays", selon un communiqué publié vendredi. Jeudi, environ 10 000 personnes ont également défilé à Johannesburg pour marquer leur rejet des violences xénophobes qui ont fait en trois semaines au moins sept morts et plusieurs milliers de déplacés.

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>> Lire aussi : "Xénophobie en Afrique du Sud : au secours, l’apartheid revient !"

Le climat de violence actuel a provoqué une vague d’indignation à l’étranger, notamment dans les pays qui ont dû évacuer des centaines de leurs ressortissants, et également en Afrique du Sud. Vendredi, c’était au tour de la Tanzanie de rapatrier une trentaine de ses ressortissants. "Ils vont rentrer en bus jusqu’à Johannesburg puis en avion", a indiqué l’ambassade de Tanzanie à Pretoria.

"Les marches de paix et d’amitié incarnent l’Afrique du Sud"

Jacob Zuma rencontrait quant à lui vendredi les responsables d’associations d’immigrés et de la diaspora africaine installée en Afrique du Sud. Il a aussi publié une lettre ouverte au poète mozambicain Mia Couto, qui a rappelé dans une tribune cette semaine la dette de l’Afrique du Sud envers son pays.

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"Le Mozambique a payé un prix élevé pour son soutien à la libération de l’Afrique du Sud, peut-être que plus qu’aucun autre pays voisin, l’avait interpellé l’écrivain. La fragile économie du Mozambique a été ruinée, notre pays envahi et bombardé, des Mozambicains sont morts pour défendre leurs frères de l’autre côté de la frontière. Pour nous, Monsieur le président, il n’y avait ni frontière, ni nationalité."

"Je ne peux pas oublier l’accueil amical du Mozambique à mes camarades et moi-même (…)", lui a répondu Jacob Zuma. "Les marches de paix et d’amitié dans tout le pays incarnent l’Afrique du Sud dont nous sommes fiers, celle qui condamne la haine, la violence, le racisme, la xénophobie et toutes les autres formes d’intolérance", a ajouté le président.

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(Avec AFP)

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