Soudan du Sud : pourquoi les troupes pro-gouvernementales s’affrontent à Makalal

À en croire des sources concordantes, d’intenses combats ont éclaté depuis mardi entre deux factions rivales des troupes progouvernementales sud-soudanaises à Makalal, dans le nord-est du pays. Qu’en est-il ?

Des soldats sud-soudanais à Djouba, le 2 janvier 2014. © Samil Bol/AFP

Des soldats sud-soudanais à Djouba, le 2 janvier 2014. © Samil Bol/AFP

Publié le 22 avril 2015 Lecture : 1 minute.

Déjà détruite par les combats éclatés fin 2013 entre les hommes du président Salva Kiir et de son ancien vice-président Riek Machar, la ville de Makalal est de nouveau au cœur d’affrontements fratricides.

Qui s’affrontent à Makalal ?

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Selon les stations indépendantes Tamazuj et Eye Radio, les combats opposent depuis mardi 21 avril au soir les forces du gouverneur du Haut-Nil, Simon Kun, aux miliciens shilluk du général Johnson Olony, ancien chef rebelle ayant rallié Djouba mi-2013.

Tamazuj, citant des habitants de Malakal, a fait état de tirs de tous les côtés. La radio a affirmé que plusieurs milices tribales dinka avaient rejoint les forces du gouverneur.

Les raisons de ces combats fratricides

À en croire des sources locales, le gouverneur Simon Kun voudrait se débarrasser de la milice du général Johnson Olony. D’ailleurs, ce dernier a été convoqué en mars au QG de l’armée sud-soudanaise à Djouba pour s’expliquer sur des accusations de l’Unicef, selon lesquelles son groupe armé enrôlait des enfants-soldats dans ses rangs.

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>> Lire aussi : Au Soudan du Sud, des enfants-soldats enrôlés par centaines

Mardi, des combats ont alors éclaté entre les troupes fidèles au gouverneur de l’État du Haut-Nil et celles du chef milicien Olony. Les deux factions se sont affrontées autour du contrôle d’une route, selon Eye Radio, basée à Djouba, et Tamazuj.

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"Il y a des combats : ils ont éclaté hier, mardi [21 avril]", a confirmé Philip Aguer, porte-parole de l’armée nationale, sans donner d’amples détails.

De son côté, le Programme alimentaire mondial (PAM) a annoncé mercredi la suspension de ses opérations de distribution d’aide dans certaines parties du Haut-Nil en raison de l’insécurité, après la disparition de trois de ses employés début avril.

(Avec AFP)

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