Une épidémie de méningite a déjà fait 75 morts au Niger
À la date du 13 avril, 75 personnes étaient mortes des suites de méningite à méningocoques au Niger, une épidémie qui sévit depuis le mois de janvier. Plus de la moitié des décès sont intervenus dans la capitale, Niamey.
Un précèdent bilan officiel faisait état de 45 morts sur 345 malades de méningite entre le 1er janvier et le 29 mars. Depuis, le nombre de personnes touchées par l’épidémie a plus que doublé. Le jeudi 16 avril, le ministre de la santé Mano Aghali a annoncé 697 cas dans le pays dont 75 décès.
D’après le ministre, toutes les régions du pays sont touchées, à l’exception de Diffa, dans le sud-est, proche du Nigeria. Niamey est la zone la plus frappée avec plus de la moitié des décès, soit 41 morts et 279 cas.
"Des campagnes générales de vaccination seront entreprises dès la semaine prochaine dans les zones très touchées", a assuré M. Aghali.
Des souches plus virulentes
L’actuelle épidémie est provoquée par des souches "plus virulentes" de bactéries Neisseria meningitidis que celles qui ont été à l’origine des précédentes vagues au Niger, selon un expert. Il s’agirait de méningites appartenant aux groupes C et W-135, ce dernier étant de plus en plus préoccupant car à l’origine de véritables flambées, notamment en Arabie saoudite et en Afrique subsaharienne.
Le Niger est régulièrement frappé par des épidémies de méningite en raison de sa position au sein de "la ceinture de la méningite", qui s’étend du Sénégal à l’Ouest jusqu’à l’Éthiopie à l’Est, selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS).
L’homme est le seul réservoir
La bactérie se transmet par contacts interhumains directs et par la projection d’aérosols et de gouttelettes d’origine nasale ou pharyngée par des personnes malades ou porteurs asymptomatiques. La maladie, très contagieuse, se manifeste par une montée brutale de température, de violents maux de tête, des vomissements et une raideur du cou. Elle est mortelle dans 5 à 10 % des cas, même lorsqu’un traitement antimicrobien est administré rapidement dans un service de soins de qualité ; parmi les personnes qui survivent, jusqu’à 20 % ont des séquelles neurologiques permanentes.
(Avec AFP)
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