Méditerranée : des migrants musulmans accusés d’avoir jeté douze chrétiens à la mer

Un drame mêlant religion et immigration s’est produit mercredi en Méditerranée. Douze Chrétiens auraient été jetés par-dessus bord après une altercation avec des migrants musulmans. Une affaire inédite pour la justice italienne.

Des migrants naufragés le 16 avril 2015 dans le port d’Augusta. © Giovanni Isolino / AFP

Des migrants naufragés le 16 avril 2015 dans le port d’Augusta. © Giovanni Isolino / AFP

Publié le 17 avril 2015 Lecture : 2 minutes.

Mis à jour à 15h52.

Douze hommes – des chrétiens – auraient été jetés à la mer le 15 avril par des migrants musulmans après une rixe pour motifs religieux. "Au cours de la traversée, les Nigérians et les Ghanéens, en minorité, auraient été menacés d’être jetés à l’eau par une quinzaine de passagers", a rapporté un communiqué de la police italienne.

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Quinze hommes, des musulmans sénégalais, maliens et ivoiriens ont été arrêtés à leur arrivée à Palerme en Sicile, sur la foi du récit de témoins, a annoncé jeudi la police italienne. Le motif de la colère des agresseurs, a-t-il précisé, "serait la profession de la foi chrétienne par les victimes, au contraire de la foi musulmane professée par les agresseurs. Les menaces se seraient ensuite concrétisées et douze personnes, toutes nigérianes et ghanéennes, auraient succombé dans les eaux de la Méditerranée".

Nous avons encore beaucoup à travailler pour reconstruire exactement comment se sont déroulées les faits, a souligné le procureur, Francesco Lo Voi.

L’enquête sur le drame a été ouverte par le parquet de Palerme. Les témoins et les quinze accusés ont été interrogés jusque tard dans la nuit par les policiers. "Les survivants auraient survécu en s’opposant par la force à la tentative de noyade, formant dans certains cas une véritable chaîne humaine", ont indiqué les autorités.

"Nous avons encore beaucoup à travailler pour reconstruire exactement comment se sont déroulées les faits", a souligné Francesco Lo Voi, procureur général de Palerme dans un entretien accordé à La Repubblica. "L’affrontement religieux qui aurait fait ces victimes ouvre une brèche véritablement déroutante", a poursuivi le magistrat, qui a annoncé le maintien en détention des quinze accusés.

Nouveau naufrage

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Le sinistre feuilleton de l’immigration en Méditerranée ne s’arrête pas là. Il s’est allongé avec l’annonce d’un autre drame, celui d’un naufrage le 16 avril. Le bilan communiqué par les survivants fait état de 41 disparus. Ce nouveau drame, après celui du 12 avril qui aurait fait quelque 400 disparus, porte à près de 950 le nombre de morts en Méditerranée depuis le début de l’année. Quatre migrants, tous Africains, ont raconté à leur arrivée à Trapani en Sicile être les seuls survivants du naufrage de leur embarcation, qui transportait au total quelque 45 personnes.

Selon leur récit au personnel humanitaire qui les a accueillis, leur vieux canot pneumatique s’est rapidement dégonflé et a coulé. Repérés par un avion, ils ont pu être sauvés par un navire militaire italien, qui, une fois parvenu sur les lieux, n’a pu récupérer que ces quatre personnes, alors que leur bateau avait déjà totalement sombré.

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>> Lire aussi : L’Italie enregistre un nombre record de migrants clandestins venus d’Afrique par la mer

(Avec AFP)
 

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