Libye : des raids près de Tripoli en dépit des négociations pour un cessez-le-feu
Le cessez-le-feu n’est pas encore d’actualité en Libye. Mercredi, l’aviation du gouvernement reconnu par la communauté internationale a bombardé un camp militaire contrôlé par la coalition Fajr Libya, près de Tripoli.
Mis à jour à 19h48
Les appels se multiplient pour un cessez-le-feu pour favoriser le dialogue sous l’égide de l’ONU. Mais l’heure est pour le moment toujours à l’affrontement en Libye. "Les raids menés par l’aviation du général Khalifa Haftar ont visé un camp militaire situé à Tajoura", à 10 km à l’est de la capitale, a indiqué l’agence de presse libyenne loyale au gouvernement de Tripoli, proche de Fajr Libya et non reconnu internationalement. Les bombardements n’ont fait aucune victime selon cette source.
Fin mars, le gouvernement reconnu avait annoncé une offensive pour libérer Tripoli, tombée aux mains de Fajr Libya en août, et mène depuis des raids contre des positions de cette coalition, notamment dans la région d’Al-Aziziya, non loin de la capitale.
>> Lire aussi : "Grande avancée à Alger dans les négociations inter-libyennes, selon l’ONU"
S’exprimant lors d’un point de presse mercredi, l’émissaire de l’ONU Bernardino Leon a dénoncé ces frappes. "Les Nations unies condamnent dans les termes les plus forts le bombardement aérien de ce matin (…). C’est un développement extrêmement négatif", a-t-il réagi. "C’est non seulement inacceptable, mais nous espérons qu’il y aura une enquête pour déterminer qui est derrière", a-t-il poursuivi.
Les États-Unis et cinq pays européens avaoent encore appelé dimanche à un cessez-le-feu "immédiat" et "sans condition", et les différentes factions ont repris le dialogue lundi en Algérie sous l’égide des Nations unies, tandis qu’une rencontre des Parlements rivaux devait se tenir mercredi au Maroc. L’ONU a notamment proposé aux deux camps une feuille de route portant sur "la formation d’un Conseil présidentiel dirigé par des personnalités indépendantes, un gouvernement d’union nationale et un Parlement représentant tous les Libyens".
"Les Libyens sont à bout de patience, la communauté internationale aussi et j’espère vraiment que les négociateurs qui arrivent aujourd’hui (au Maroc) comprennent qu’on ne peut plus attendre", a conclu Bernardino Leon.
(Avec AFP)
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