Burundi : l’ONU s’inquiète des actes de violence et d’intimidation à l’approche de la présidentielle

La prochaine présidentielle au Burundi continue de nourrir les inquiétudes. Mercredi, le Haut-commissaire de l’ONU aux droits de l’homme s’est alarmé du harcèlement politique, des intimidations et des actes de violence répétés à l’approche du scrutin.

Pierre Nkurunziza lors de la présidentielle de 2010 au Burundi. © Marc Hofer/AP/SIPA

Pierre Nkurunziza lors de la présidentielle de 2010 au Burundi. © Marc Hofer/AP/SIPA

Publié le 15 avril 2015 Lecture : 2 minutes.

"La communauté internationale est alarmée des possibles violences vers lesquelles semble s’acheminer le Burundi à l’approche des élections législatives et présidentielle de mai et juin", a déclaré mercredi 15 avril Zeid Ra’ad Al Hussein, Haut-commissaire de l’ONU aux droits de l’Homme, en visite à Bujumbura.

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Il a également sommé les autorités burundaises de sévir contre la milice des Imbonerakure, la Ligue des jeunes du parti au pouvoir, qu’il a qualifiée de groupe dangereux et accusée d’opérer de plus en plus agressivement et en toute impunité. "De nombreuses personnes bien informées, au sein et à l’extérieur des Nations Unies (…) sont alarmées de la direction que semble prendre le pays, où les tensions ont fortement augmenté ces derniers mois, à l’approche des élections", a expliqué le Haut commissaire lors d’une conférence de presse.

Ces tensions sont alimentées par une hausse du harcèlement pour des motifs politiques, des intimidations et des actes de violence ainsi que par une hausse des discours haineux, a-t-il ajouté.

Impunité sélective

Il a précisé que le nom des Imbonerakure revenait sans cesse lors des discussions sur les violences et les intimidations. "Le gouvernement et les forces de sécurité doivent sévir contre la milice des Imbonerakure, enquêter et traduire en justice ceux parmi ses membres qui ont commis des crimes. Ils doivent envoyer un message clair à ce groupe dangereux et lui signifier qu’ils ne toléreront plus ses activités extrêmes et que l’impunité sélective – un problème de grande échelle au Burundi – va cesser de régner", a-t-il lancé.

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L’éventuelle candidature du président sortant Pierre Nkurunziza à un troisième mandat, que ses opposants estiment inconstitutionnel et qui suscite des réserves jusqu’au sein de son propre parti, le Cndd-FDD, cristallise les tensions.

Pierre Nkurunziza bénéficie du soutien inconditionnel des Imbonerakure, accusés par l’opposition et les défenseurs des droits de l’Homme de multiplier intimidations et exactions en toute impunité. Les Imbonerakure ne cachent pas leur intention de recourir à la violence en cas d’obstacles à la candidature de leur champion, tandis que l’opposition et la société civile cherchent quant à elles à l’empêcher à tout prix.

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(Avec AFP)

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