Le Cameroun inaugure une « centrale électrique d’urgence » de 50 MW

L’énergéticien camerounais Eneo, majoritairement détenu par le fonds britannique Actis, a inauguré, le 28 avril à Douala, une centrale électrique d’urgence, installée en quelques mois pour répondre à l’augmentation rapide de la demande.

Eneo a inauguré le 28 avril à Douala une centrale électrique de 50 MW. © Marion Douet / J.A

Eneo a inauguré le 28 avril à Douala une centrale électrique de 50 MW. © Marion Douet / J.A

Publié le 29 avril 2015 Lecture : 2 minutes.

Une solution d’urgence, jusqu’à l’année prochaine. L’entreprise d’électricité Eneo, ex-AES Sonel, a inauguré le 28 avril à Douala une centrale électrique de 50 MW, soit l’équivalent de l’augmentation des besoins électriques du Cameroun chaque année.

Pour répondre à l’urgence, cette centrale électrique répartie sur deux sites voisins, à Logbaba et Bassa, a été installée en quelques mois. Elle est composée au total d’une quarantaine de conteneurs alimentés au gaz et capables de produire 1,2 mégawatt chacun. Ces unités ont été louées par Eneo à la société émirati Altaqaa, spécialisée dans les solutions énergétiques.

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« C’est la première fois que nous installons ce système en Afrique, a souligné, en marge de la cérémonie, Francisco Mateos, responsable de l’installation pour Altaqaa, qui a développé ce type de solutions au Yémen, en Irak et à Dubai où son siège est installé. « Nous avons mis trois mois ici, notamment pour des questions logistiques liées à l’encombrement du port mais nous pouvons le faire en une vingtaine de jours. »

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L’électricité produite par ces micro-centrales à gaz est facturée 65 francs CFA le kilowatt/heure à Eneo (coût d’installation et de combustible compris), contre un coût d’environ 160 francs CFA pour des entités fonctionnant au fioul. Un coût limité, notamment par l’utilisation de gaz local produit à Douala par l’entreprise Gaz du Cameroun.

« Cette centrale est vitale pour l’équilibre de notre système, et mieux elle nous renseigne sur les enjeux qui sont les nôtres aujourd’hui », a déclaré le nouveau directeur général d’Eneo, Joel Nana Kontchou, lors d’une cérémonie organisée en présence du ministre de l’Energie Basile Atangana Kouna. « Eneo travaille, Eneo est en chantier mais nous savons qu’il y a encore un long chemin à parcourir », a-t-il ajouté, rappelant que la production n’est « que la face émergée de l’icerberg ».

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Une référence aux réseaux de transport et de distribution, largement défaillants dans la concession d’Eneo (qui recouvre ces deux missions, en plus de la production). L’entreprise, désormais majoritairement détenue par Actis après la vente des 56% de participations de l’américain AES, prévoit d’investir plus de quelque 37 milliards de francs CFA cette année dans ces réseaux, avec le remplacement de pylones défectueux et l’installation de nouveaux transformateurs.

Une solution similaire et de capacité équivalente est déjà à l’étude pour répondre à l’augmentation de la demande d’ici à l’année prochaine. Mais Eneo devra vraisemblablement trouver un partenaire car, avec ce site de Logbaba-Bassa, l’entreprise a atteint la capacité maximum de 1000 MW que lui autorise la loi camerounaise.

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