Sucre : « Les producteurs africains vont rester sous pression »

Le cours du sucre a chuté brutalement au cours du premier trimestre en perdant près de 18 % à la Bourse des matières premières agricoles de New York. C’est le résultat d’une accumulation de surplus tout au long de ces quatre dernières années. On estime que le stock a atteint 79,9 millions de tonnes, soit 46,6 % de la consommation mondiale sur une année. Et la situation ne devrait pas s’améliorer.

L’Organisation internationale du sucre (OSI) prévoit en effet une production record cette année, qui pourrait atteindre 172,1 millions de tonnes, en hausse de 2 % par rapport à 2013-2014. Le Brésil, qui a profité d’une météo globalement favorable ces dernières semaines, restera de loin le premier fournisseur (avec 35,4 millions de tonnes), devant l’Inde (25,8 millions de tonnes) et l’Union européenne (17,9 millions de tonnes).

4px; border: 0px solid #000000; float: left;" alt="JA2833 Cours Bourse NY" title="Cliquez sur l'image." />L’Afrique du Sud, premier producteur africain (avec 2,1 millions de tonnes), se classe au 16e rang. La faiblesse du réal brésilien par rapport au dollar, au plus bas depuis douze ans, influe elle aussi sur le cours en offrant un surcroît de compétitivité aux cultivateurs brésiliens, qui sont ainsi encouragés à développer un peu plus leurs ventes sur le marché mondial. À cela vient s’ajouter la décision de l’Inde de réintroduire des subventions à l’exportation.

Cette situation mettra une fois encore les producteurs africains sous pression. Leurs coûts de production restent en effet souvent supérieurs à ceux des exploitations brésiliennes. Résultat : de nombreux pays devront encore lutter contre les importations illégales pour défendre les 7,7 millions de tonnes fabriquées sur le continent.